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Ne me libérez pas, je m’en charge.
Par Patricia Menetrey
« Lorsque le disciple est prêt le Maître apparaît ». La vie est notre plus grand maître. Le film sur la vie de Michel Vaujour, ce braqueur devenu une sorte de maitre zen, témoigne d’une leçon inoubliable sur la quête du sens.
Le film sur cette vie de réclusion sort en France : un évènement à ne manquer sous aucun prétexte. Michel Vaujour a passé 27 années en prison dont 17 en quartier de haute sécurité. Un témoignage d’une rare densité et qui nous invite tout au long de son récit à poser cette lancinante question : qu’est-ce que la liberté ?
Pour Michel, cette liberté mise en question devient une obsession. Enfermé entre quatre murs, privé de tout contact humain, il n’a plus le choix !
Sa vie se résume à une cellule infecte de quelques mètres carrés. Le quartier de haute sécurité ! Que reste-t-il d’humanité dans les trop rares rencontres de chaque jour ? Il le dit : derrière l’uniforme, il ne voit que le miton ou le gendarme. Les rapports ? Une porte qui claque, une immonde gamelle posée sans un regard. Un enfermement à la limite du tolérable pour l’humain. Alors il s’évade et de façon spectaculaire au point de faire la une des journaux. Ses choix l’ont conduit à un non-retour. Rechercher les limites mais de quoi ? Pour survivre, il lui faut trouver un espace intérieur de liberté. Et imaginer les projets les plus fous - braquage de la juge, évasion en hélicoptère - afin de retrouver une humanité dont l’univers carcéral le privait.
Sa vie n’a plus de valeur, ni celle de celui qui se met en travers de sa route.
Il ne lui reste plus que la rencontre avec la mort : elle l’attend, une balle dans la tête le stoppe dans sa course, Michel est déclaré mort, mais la traversée fulgurante du métal dans son cerveau laisse intacte toute sa conscience. Dans « cet espace » où se situe toute vie ! Il pense alors : « Je suis plus vivant que vous »...
Mais prisonnier à nouveau, et hémiplégique cette fois... l’évasion c’est fini ! Ne reste que la liberté intérieure.
Le maître n’est toujours pas apparu... le disciple n’est pas encore prêt.
Les pensées comme les mots rebondissent contre les murs, emplissent tout l’espace carcéral. Impossible de cesser de penser : la liberté viendra par cette nouvelle conscience apportée par le yoga et la méditation Zen. Se libérer de sa prison mentale devient enfin possible !
Aujourd’hui Michel est libre. Est-il devenu un maître Zen contemporain ? Qu’a-t-il à nous apprendre ? L’innocence d’un premier regard posé sur la beauté du monde.
La réalisatrice Fabienne Godet réussit une très belle réflexion sur le milieu carcéral. Elle pose la question du sens et de la quête. Nos belles prisons transforment les gamins avides de sensation en gangsters. Trop fascinant, trop puissant ce Michel : Fabienne ne parvient pas à élargir le cadrage de son propos. Mais allez voir ce film ! Il offre une réponse à qui s’interroge sur le sens de la vie. Et sur la liberté.
Alors, que signifie être libre ? S’extraire de l’avoir... entrer dans l’être. Cette libération tout comme un processus de guérison dépend de nos choix.
Choisir d’aller mieux oui, mais comment faire : groupes de développement personnel, thérapies du corps et de l’âme. L’offre en formations foisonne de belles promesses pas toujours tenues. A chacun de trouver ce qui lui convient !
Une véritable thérapie influe sur le plan vibratoire. Parmi d’autres méthodes, chants et mantras nous ouvrent à la transformation, réveillent notre maître et guérisseur intérieur. Raylène Abbot et Andréas Mamet par la méditation et l’invocation invitent à vivre un puissant processus de transformation. La guérison suit !
Le chant qu’il soit sacré ou profane a toujours contribué à la guérison. Ecoutez Alexandra Cherrington. Son concert à Paris ? Bien mieux qu’une thérapie... Un moment de fusion avec l’univers sonore qu’elle propose. Une voix incarnée, magnifique, des musiciens de cœur. Ce concert élève le cœur, la pensée, l’esprit. Au delà du texte... Et lorsque le silence revient, il vibre.
Pour meditationfrance votre dévouée collaboratrice,
Patricia Menetrey