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Les enfants
par Dhyan Manish
Les enfants aiment naturellement leurs parents, c’est aux parents d’apprendre à aimer leurs enfants.
Dans ma vision, l’enfant n’a pas besoin d’apprendre à aimer, il le possède naturellement. L’enfant a nécessairement besoin de l’amour des autres, et surtout que lui soit laissé la liberté d’aimer, de recevoir, ce qui est rarement le cas. Que les parents ne soient pas amour, ce n’est pas un réel problème, l’enfant reçoit les adultes tels qu’ils sont, mais il ne faut pas l’empêcher d’aimer en le conditionnant à ne pas recevoir.
Les 2 grandes blessures chez un enfant se situent à deux niveaux :
- au niveau féminin avec le coeur = l’amour, la réceptivité, l’accueil.
- au niveau masculin avec le sexe = la force, la puissance, , la détermination, oser faire...
Les besoins de l’enfant sont d’être écouté, d’être reconnu pour ce qu’il est et non pour ce que ses parents attendent de lui ou ce qu’ils voudraient qu’il soit.
Aimer c’est recevoir. Si on empêche un enfant de recevoir, il ne peut aimer et il ne peut pas manifester son amour, sa joie, sa liberté.
L’amour des parents c’est de le recevoir. Il a besoin de découvrir la vie, l’existence, l’environnement, etc... avec conscience.
Tout ce qui est nécessaire pour lui, vital, ce sont principalement ses sens : manger, marcher, regarder, le manuel. Tout ce que ses mains peuvent toucher. Jouir de la vie, comprendre le soleil, danser, courir, méditer, écouter le silence, les animaux, les végétaux, les minéraux.
Les enfants blessés
Un enfant violent est un enfant qui souffre. C’est la souffrance qui crée la violence. Il mord pour faire mal parce qu’il a mal.
Un enfant qui mord et un enfant qui se sent reconnu en mordant, « il a la rage ».
Lorsqu’un adulte a mal, souffre, il serre les dents. Les mâchoires sont crispées, fermées. Souvent dans les groupes, je dis « lâcher les mâchoires » pour laisser l’expression agir, tout le corps est alors relaxé.
Il faut faire comprendre à l’enfant ce qu’il fait, que de mordre fait mal, alors la meilleure solution est de le mordre, pas pour le punir mais pour qu’il comprenne son geste, les conséquences de la douleur.
Les parents créent des problèmes à l’enfant parce qu’il est le miroir de la vulnérabilité et de l’amour. Ils ne veulent pas voir leurs problèmes et de ce fait, en créent au miroir (l’enfant) ainsi il n’y a plus de différence les enfants ressemblent à leurs parents.
Ils détruisent leurs enfants en ne les reconnaissant pas, en les rabaissant parce qu’ils ne veulent pas le recevoir tel qu’il est pour ne pas contacter la souffrance de leur enfant intérieur.
Par cette projection, ils ne se remettent pas en question et restent dans l’ignorance, l’inconscience de leur souffrance et de leur mal être.
Tous les êtres humains qui ont soufferts dans l’enfance, transmettent ce conditionnement à leurs enfants, s’ils n’en ont pas pris conscience. S’ils ont appris qu’aimer c’est être fermé, avoir du pouvoir sur l’autre, alors ils utiliseront cela.
Aimer c’est recevoir. L’amour n’est que réceptivité, recevoir l’autre tel qu’il est c’est l’amour inconditionnel.
Méditation de la reconnaissance du nouveau né :
Regardez le bébé dans son berceau, sans le perturber, sans le déranger. Vous le regardez simplement, sans le quitter des yeux, accueillez-le dans votre coeur, tel qu’il est, sans conditions, sans jugements, jusqu’à ce que votre coeur s’ouvre et le reçoive totalement.
Ensuite, et seulement si votre coeur est rempli, vous vous sentirez nourri, envahi par un amour inconditionnel, incommensurable, totalement vulnérable et vos yeux pleureront d’amour.
Reconnaissez alors ce bébé comme votre maître, devant lui et faites un Namasté en disant :
« Je reconnais le divin, l’existence qui est en toi, et je le salue » puis « Je reconnais l’être que tu es et je te salue »
Inclinez devant lui en gardant les yeux ouverts, et toujours dans ce même espace intérieur, levez les yeux au ciel, bras tendus et dites :
« J’accepte tout ce que l’existence m’offre, positif ou négatif, je dis OUI à la vie et j’offre toute ma gratitude pour ce cadeau »
Asseyez-vous devant le berceau, les yeux fermés, prenez conscience de ce que vous ressentez et de ce qui se passe en vous. Retrouvez en vous votre enfant intérieur, qui n’a pas eu la chance d’être reconnu de cette façon, avec le coeur, avec amour. Alors, l’adulte d’aujourd’hui pourra reconnaître le bébé d’hier. La partie adulte du bébé qui vit encore en vous, va se sentir reconnue (enfin) par l’adulte.
Cette méditation peut se faire avec toutes les personnes qui sont en état de vulnérabilité, les bébés, les enfants, les personnes âgées ainsi que les personnes malades ou celles qui sont en fin de vie.