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Le mot qui fâche
par Nita Mocanu
Il y a beaucoup de choses dans nos vies qui ne nous conviennent pas.
Dans la mesure du possible, quand nous voyons qu'il s'agit d'une erreur qui dépend de nous, nous essayons de l'éliminer ou de changer. Et d'autres fois, nous essayons de comprendre et d'accepter pour que ce ne soit plus un problème.
Il y a un certain nombre d'années, de nouvelles méthodes de soin sont arrivées, venant en grande partie de Chine, de l'Inde, des USA.
Puisqu'il ne s'agissait pas des méthodes appartenant à la médecine allopathique, on a dû les appeler d'une façon quelconque. Les noms utilisés dans le pays d'origine ont été simplement traduits dans les autres langues, avec le résultat que certaines appellations, tout en étant peut-être correctes dans une langue, deviennent inadéquates dans une autre langue, voire même offensives. C'est ainsi que nous avons vu arriver les termes de médecine douce, médecine naturelle, médecine alternative, médecine parallèle, médecine holistique et dernièrement médecine complémentaire.
Quant à elle, la Commission Européenne a retenu l'appellation "médecine non conventionnelle".
Pratiquement tous ces termes sont discutables, une personne ou une autre se sentant visée par le sens implicite du mot.
Dans le désir de simplifier la communication probablement, le mot qui a été retenu le plus (utilisé largement aux USA et ailleurs), est "médecine alternative".
Et le mot qui fâche est arrivé !
Bien qu'aucun autre terme ne soit parfait, celui-ci est encore moins parfait et je pense que cela a été le début de la fin.
Le terme "alternatif" signifie l'un ou l'autre et pour cette raison il n'est pas adéquat, quelle que soit la méthode à laquelle il fait référence.
Ce que nous savons aujourd'hui est que la médecine allopathique ne garantit pas et ne guérit pas tous les patients. Cette même conclusion s'applique à toutes les autres méthodes, sans exception.
L'explication est tellement vaste et complexe que je doute que quelqu'un arrive un jour à la présenter d'une façon acceptable pour tout le monde.
Mais ce que je veux souligner ici est que le terme "médecine alternative" n'est pas correct, qu'il réveille des susceptibilités et suspicions personnelles et officielles et qu'il mène à une impasse. Ce mot est même devenu une "accusation" !
Parmi toutes les appellations proposées, il me semble que le plus adéquat - même s'il n'est pas parfait non plus - est le mot "complémentaire".
Ce mot est clair et simple : une thérapie complémentaire est une méthode qui apporte un réel bien-être qui n'est pas apporté par une autre méthode, quelle qu'elle soit ; c'est une méthode qui n'a pas des résultats en permanence, à 100%, pour tout le monde et dans tous les cas ; c'est une méthode qui est formidable mais qui a ses limites ; c'est une méthode qui, par définition, ne remplace aucune autre méthode et ne peut pas être remplacée non plus ; etc.
En lisant ces mots, à quelle méthode précisément avez-vous pensé ? Moi, à toutes les méthodes, y compris à la médecine allopathique ! Et, croyez-moi, je dis cela avec le plus grand respect.
Quand une personne est malade elle a le droit de se soigner de la meilleure façon possible et disponible pour elle, n'est ce pas ?
Pour cela, elle ira voir son médecin et aussi son iridologue, son naturopathe, son ostéopathe, son énergéticien, son phytothérapeute, son nutritionniste, son musicothérapeute, son conseiller spirituel, et un long etc. Et elle va faire elle-même du yoga, du Tai Chi et du Chi Kung, de la méditation, du Reiki, et un long etc.
En d'autres mots, elle va faire tout ce qu'elle trouvera adéquat de son point de vue pour améliorer son état de santé. Cette démarche, elle va la faire totalement lucide, sans se laisser influencer dans ses choix par qui que ce soit.
Se limiter à une seule méthode ce serait ridicule - et non pas "dérive sectaire", tel que certains aiment dire - quelle que soit cette méthode ! (Par exemple, on pourrait dire que le 50% de la population française qui n'a consulté que son médecin et aucun autre thérapeute, est coupable de "dérive sectaire" ! Mais, on ne va pas le dire puisqu'on part du principe que ces gens ont fait le choix éclairé de se limiter à une seule méthode et qu'ils n'ont pas été influencés par un thérapeute manipulateur. C'est leur droit de choisir la façon de se soigner.)
Pour moi, si mon thérapeute de "thérapie non conventionnelle" m'interdit d'aller voir d'autres thérapeutes, je change vite de thérapeute. Et si mon médecin allopathique m'interdit de voir d'autres thérapeutes, je change vite de médecin.
Il est parfaitement clair que pour atteindre un bon état de santé (selon l'OMS : physique, mentale, émotionnelle, spirituelle et sociale) il faut que je fasse appel à tous les thérapeutes qui peuvent m'aider, avec des spécialités différentes, et elles sont toutes complémentaires.
Le Reiki est une méthode complémentaire
Un praticien de Reiki apporte des éléments qu'aucun autre thérapeute ne peut apporter. Et les autres thérapeutes apportent des éléments qu'aucun praticien de Reiki ne peut apporter. C'est complémentaire ! C'est logique ! C'est normal ! L'inverse c'est inhumain !
Alors, si une personne, quelle qu'elle soit, commence à me parler de thérapies alternatives, je l'arrête tout de suite : les thérapies alternatives n'existent pas !
Eliminons le mot qui fâche de notre langage et le monde sera un peu meilleur !