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La Musique Multidimensionnelle

jacotte chollet

par Jacotte CHOLLET

« Comment avez-vous eu l'idée de créer votre musique multidimensionnelle, comment cela vous est-il venu » ?

On m'a posé des centaines de fois cette question à laquelle il n'est pas facile de répondre tant le tissage des expériences qui m'ont conduit à cette création est riche d'une multitude de tons et de couleurs.
La tentation est grande d'ordonner de façon linéaire un vécu subjectif pour le rendre immédiatement assimilable intellectuellement.
Or, c'est précisément pour fuir cette approche réductionniste, ce dictat du mental que j'ai voulu créer un nouveau langage sonore capable de faire vibrer ensemble âme, cœur, corps et cellules.

Je voulais vivre la vie à l'état pur, ici et maintenant, sans intermédiaire. J'avais faim de nourritures immédiates authentiques et vivantes car je savais déjà que « la carte n'est pas le territoire ! »

C'est par une écoute intense des mouvements et des émotions profondes de mon être en ne tenant pour valide que ce qui provenait directement de ma propre expérience que j'ai ouvert un canal de communication consciente avec les dimensions inconnues de mon subconscient.
Dans l'immensité de ces grands fonds j'ai découvert une lumière pure qui a irradié chacune de mes cellules, mais on ne peut la contempler qu'après avoir débusqué les peurs, les fantômes du passé et les vieux sédiments qui obstruent l'accès à ces trésors cachés.

Pour atteindre ce Graal, j'ai cheminé à l'intuition pure, abattu des cloisons, ouvert des travées et je me suis peu à peu familiarisée avec ces lieux obscurs.
Ces raids en terre inconnue m'ont révélé des beautés sauvages, des oasis de douceur et un amour infini que j'ignorais abriter en mon sein même si j'ai eu plus souvent l'impression d'être un mineur de fond qu'un guerrier de lumière côtoyant des sommets!
D'autres partis avant moi à la recherche du précieux minerai m'ont conforté dans les moments de doute :
« Ce n'est pas en regardant la lumière qu'on devient lumineux, mais en plongeant dans son obscurité » Carl JUNG.

Mon itinéraire s'inscrit tout entier sous le terme générique de « voyage ». Voyager, c'est se déplacer, changer de point de vue, quitter ses vieux habits, ses vieilles frontières, se mettre à nu face à l'inconnu.
Ces randonnées autour de la terre m'ont initiée à la diversité des formes de pensées, de cultures, de croyances, d'art, de climats, de races et de codes. C'est avec un appareil photo et une caméra en bandoulière que j'ai parcouru le monde avec mon compagnon de vie et d'aventures André, mon voisin le plus proche. Ensemble, nous avons rencontré et filmé les êtres exceptionnels qui vivent dans les forêts primordiales de Nouvelle-Guinée, sur les hauts plateaux Himalayens, au delà du cercle polaire, en Afrique, en Amérique et en Extrême Orient.

Ces mondes primordiaux nous ont livré certains de leurs secrets et ont ouvert les frontières de mon champ de conscience et de ma perception.
J'ai reçu, en retour, un cadeau : la certitude palpable que sous la diversité de toutes ces formes se cachait un trésor inestimable qui relie entre elles ces clameurs, ces sons, ces chants, ces prières, quelque chose d'invisible et d'universel.
Cette symphonie de tons, de peuples, de climats et de langues a constitué pour moi la musique primordiale qui allait façonner, en sourdine, des timbres plus rares que ceux que j'aurais étudié si j'avais fréquenté le Conservatoire de musique…

Bien avant que je le rencontre, André avait glané des contes initiatiques issus de la tradition orale et il me les racontait quand l'envie le prenait. L'un d'eux m'avait particulièrement frappé, il évoquait un pigeon qui n'avait pas froid aux yeux.
Je ne résiste pas au plaisir de vous le transmettre.
« Un roi qui s'ennuyait à mourir décide de partir à la chasse pour briser la monotonie des jours. Maître pigeon qui voletait dans les parages le remarque et se dit :
« Ma foi, ce chasseur a l'air d'être un homme de qualité ». Il vient alors se poser sur un arbre juste en face de lui. Sur ce, le voyant, le chasseur épaule son fusil, il va tirer quand il entend haut et clair une voix qui lui dit :
« Bonjour chasseur ! C'est moi pigeon le plus fin limier de toute la forêt, j'aimerais t'honorer et répondre aux souhaits les plus secrets de ton âme! »
« Bonjour pigeon répond le chasseur interloqué, puisque tu prétends être mon alter ego, je vais te faire honneur et te témoigner toute mon estime. Demain, je confectionnerai un vrai repas pour toi, je préparerai les mets les plus exquis dont tu puisses rêver et nous verrons bien qui de nous deux est le plus fin cuisinier ! »
Le lendemain, notre chasseur se frotte les mains de plaisir car il a préparé des mets succulents qui embaument l'atmosphère : ortolans, crépinettes de chevreuil farci, miel sauvage…
Voyant cela, notre pigeon qui s'était affairé à rassembler, chemin faisant, les nourritures les plus fines pour un oiseau de son espèce : petits vermisseaux, petits morceaux de feuilles, brindilles et moucherons comprend vite que son pauvre repas ne saurait combler un hôte tel que le roi !
Les voilà tous deux face à face à contempler leurs créations respectives, quand voyant poindre une lueur de dépit dans les yeux du chasseur, notre pigeon se jette tout entier dans le feu en disant :
« Mange moi, c'est encore ce que je peux t'offrir de meilleur !

On a rien donné tant qu'on ne s'est pas donné soi même et se donner est aussi le plus court chemin pour se trouver !

Quelques années plus tard, à ma grande surprise, j'entendis moi aussi une petite voix qui disait :
« Tu as quelque chose de spécial à faire avec la musique »

Cette petite phrase me plongea dans une vaste réflexion suivie d'une profonde remise en question. Dès lors, je ne pus penser à rien d'autre qu'à cette « chose spéciale » que j'avais, semble t'il, à découvrir.
C'est ainsi que je fis un choix qui allait changer le cours de ma vie.
J'échangeai mon métier de productrice/ réalisatrice à la télévision et un statut social envié pour une incertaine quête de vision intérieure, sans autre garantie qu'une liberté totale et sans autre salaire que la promesse de découvrir un nouveau domaine !
J'avais sans doute placé la musique si haut dans mon échelle de valeurs que je n'avais pas osé me projeter jusqu'à cette hauteur.
Il est vrai que durant mon enfance j'avais été baignée par les effluves musicaux que mon père distillait au piano et l'écoute assidue des grands compositeurs. J'avais eu mon heure de gloire en décrivant dans une « rédaction », la musique de Moussorgski intitulée : « Tableaux d'une exposition » comme si je l'avais composée moi-même !
Après avoir appris les rudiments du piano avec un professeur qui portait le nom sans équivoque de Madame Teste et avoir été jugée très douée, je m'étais détourné des gammes et des auditions au profit des jeux, des rires et des escapades dans la nature, au grand dam de mon père qui ne me le pardonna jamais.

Mais à présent, la musique que j'avais abandonnée, enfant, revenait vers moi en boomerang me provoquer et me tirer par l'oreille pour me réclamer son dû !

Après avoir tergiversé plusieurs mois, si grande était mon appréhension devant ce nouveau défi, j'entrais finalement dans un magasin d'instruments de musique et demandais timidement à essayer un synthétiseur de sons.
L'expérience que je fis fut si grisante que je n'eus d'autre choix que d'acheter, sur le champ, l'instrument qui venait de me transporter au cœur de l'être, de la conscience et de la connaissance.
Dès que j'eus trouvé les tonalités qui parlaient à mon âme, je fus littéralement happée vers un monde de lumière en ayant l'incroyable impression de connaître déjà les synthétiseurs, la musique et les sons !

Une étrange musique se déroulait sous mes doigts effaçant toute peur, tout désir, toute attente. Je me sentais enveloppée par les effluves d'un amour infini qui portait en lui la magie sacrée de l'unité.
J'avais visé juste et touché le centre !

C'est ainsi que devins explorateur de l'invisible, passant mes journées devant un clavier électronique rempli de boutons, de formes d'ondes, de fréquences, de noires, de blanches, de bémols et de dièses séparés par des intervalles dont je sentais instinctivement qu'ils renfermaient en leur sein une infinité de mondes parallèles.

J'enregistrais en direct chacune des musiques que je créais d'un seul jet, dans « des états modifiés de conscience » suscités par le seul pouvoir des sons et des esprits qui me visitaient.
L'inspiration qui m'habitait ne souffrait aucun délai et je me lançais corps et âme dans des improvisations qui n'en avaient que l'apparence car cette musique singulière venue d'au delà du connu semblait posséder une science d'une extraordinaire précision qui la faisait visiter les moindres recoins de mon anatomie !
Dès que j'étais dans cet état vibratoire, un « feu froid » se répandait en moi, une puissante énergie montait le long de ma colonne vertébrale et se répandait en chacune de mes cellules pour s'assurer que tout était en ordre. Quand ce n'était pas le cas, des douleurs subites éclataient dans mon corps et je n'avais d'autre alternative que de respirer profondément pour m'ouvrir à cette vibration sacrée qui purifiait mon être.

C'était donc ça « le quelque chose de spécial » que j'avais à faire avec la musique : m'accorder à d'autres espaces et d'autres dimensions !
Bien sûr, ça ne marchait pas à tous les coups, la création est trop libre et trop insaisissable pour se laisser enfermer dans des certitudes.
Quand je résistais et que je bataillais pour ouvrir mes cages, je tirais quelques cartes des Anges qui m'indiquaient le chemin pour retrouver la non dualité et éteindre les feux d'émotions trop brûlantes avec l'eau bienfaisante de la vie infinie qui efface tout mal être.

De nombreuses années durant, je poursuivis ce chantier, interrompu de ci de là par des coupures sur la ligne et des abandons de poste quand c'était trop ingrat après qu'André soit parti vers d'autres dimensions et que je n'avais personne à qui confier mes émois, mes victoires, mes défaites.
Mais, chaque fois que je perdais espoir, un visiteur inconnu arrivait jusqu'à moi pour me remercier des bienfaits que lui avait procuré ma musique et me conjurer de « surtout ne jamais abandonner cette création» !
Ce sont les témoignages des auditeurs qui m'ont donné la force de persévérer malgré les écueils et les tempêtes que déclenchait parfois cette musique étonnante qui ne ressemble à aucune autre et dont le nom évoque des dimensions que la science et la technologie n'avaient pas encore objectivées il y a 20 ans !

Heureusement, certains êtres visionnaires n'ont pas besoin d'instruments autres que leur propre conscience pour cerner les contours du futur et j'ai eu le bonheur de rencontrer l'un d'entre eux : le professeur DUTHEIL, physicien de son état qui comprit très vite quelle était la spécificité de cette musique et sut la traduire en termes scientifiques avant que des examens plus poussés n'en révèlent, plus tard, les multiples pouvoirs.
Je lui laisse la parole :

« Pour produire les structures sonores holophoniques de la musique Multidimensionnelle, la créatrice de cette dernière Jacotte CHOLLET utilise un synthétiseur de sons et dans un état d'écoute intérieure complet produit des ensembles de fréquences dont le résultat harmonieux est une musique de contact avec la source de cohérence…/…La « résonance » est alors totale, il n'y a plus de séparation, de distorsion, d'atomisation et on tend vers un état de « non séparabilité ».
Effectivement, un sujet soumis à l'audition de la musique Multidimensionnelle expérimente d'autres états de conscience le transportant dans le champ électromagnétique ou dans le champ quantique de la conscience superlumineuse.
S'il existe une pathologie, elle sera détectée par le sujet par des sensations au niveau de la zone présentant une distorsion. En plus de l'effet diagnostique se produit un effet thérapeutique par le rétablissement des potentiels électriques corrects.
La musique Multidimensionnelle étant « l'image sonore du champ quantique cohérent », il y aura, par résonance, un rééquilibrage de ce champ, aussi bien au niveau électromagnétique qu'à celui de la source « neguentropique » de la projection…/…
EINSTEIN a montré en 1906 que l'onde acoustique présentait un aspect quantique et pouvait être considérée comme formée de « phonons d'énergie » : W = h U, h étant la constante de PLANCK et U la fréquence sonore.
On comprend alors que par un effet purement quantique, des séries de fondamentales et d'harmoniques puissent entrer en résonance avec le champ quantique superlumineux et le champ électromagnétique du corps pour rétablir la cohérence.
De nombreuses mesures physiques et biologiques sont en cours, mais dès maintenant les résultats thérapeutiques sont très encourageants.
»
Régis DUTHEIL.

Quelques 15 ans après, un certain nombre d'analyses scientifiques ont été faites, elles confortent pleinement la vision du professeur DUTHEIL.
1-Sur la cellule sanguine : rétablissement de la néguentropie, augmentation du niveau d'hémoglobine, oxygénation du sang.
2- Sur les centres énergétiques ou « chakras » : harmonisation au bout de trois minutes du potentiel énergétique de l'ensemble des chakras.
3-Par ailleurs, les analyses électro encéphalographiques effectuées en Russie sur des sujets à l'écoute de la musique Multidimensionnelle révèlent qu'elle stimule la production d'ondes ALPHA, THETA et DELTA ouvrant l'accès aux différents étages du subconscient ainsi que la synchronisation des hémisphères cérébraux et la créativité.
4- La mise en image par le Cymascope de la structure énergétique de la musique Multidimensionnelle analysée dans l'eau confirme la présence en son sein de certaines formes archétypales vitales que l'on trouve dans la nature.

Je m'aperçois que j'ai omis d'évoquer diverses rencontres avec des scientifiques de haut vol qui m'ont, chacun à leur façon, aidé à voir le lien qui unit différentes dimensions de réalité qui n'avaient jamais encore été envisagées comme formant un tout. Chacun d'eux a concouru à m'éclairer et me guider vers cette vison nouvelle, que soient ici remerciés : Karl PRIBRAM, Fritjof CAPRA, David BOHM, Jean CHARRON, Frédéric LEBOYER, Michel ODENT, Paul MCLEAN, Stanislas GROF et Arthur JANOV.