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Déconditionnement : se libérer, se trouver, s’aimer !
Interview de Luc Pouget (Tantra des jours heureux) par Nicolas Lapetina.
NL : Luc Pouget bonjour, vous êtes en France le spécialiste du déconditionnement, vous avez écrit plusieurs livres : « Le cadeau : transmettre et libérer ! », « Le papillon des jours heureux », le livre référence sur le dialogue avec l’enfant intérieur : « le livre sur l’enfant intérieur », et surtout votre tout nouveau livre et best seller « libre et heureux, l’envol ! » ; pouvez-vous nous dire en quelques mots ce qu’est le conditionnement ?
LP : Le conditionnement c’est la réponse que nous avons tous trouvé pour être aimés de nos parents. Pour être aimé d’eux, nous avons dû nous adapter, devenir comme ils nous l’ont demandé ou devenir comme ils auraient aimé que nous soyons. Quelquefois même pour les confronter nous avons pu devenir l’inverse de ce qu’ils auraient aimé que nous soyons. Ces trois voies peuvent être à l’origine des difficultés que nous allons rencontrer dans nos vies.
Le conditionnement c’est avant tout : notre adaptation pour être aimé de nos parents.
Jusque-là, cela semble assez logique. Nous avons tous besoin d’être aimés pour grandir, et se développer. Là où cela se complique, c’est lorsque nous ne recevons pas cet amour et ainsi, nous allons souffrir du manque.
Alors nous allons nous tourner vers l’autre pour compenser, vers notre conjoint et ainsi nous lui demanderons de nous aimer pour vivre. Ainsi nous développerons une dépendance affective que l’autre comblera plus ou moins bien.
L’ennui est que c’est une mission que nous attendons de lui, est impossible car l’amour dont nous avons besoin, ce n’est pas le sien, mais celui de nos parents, qu’ils soient morts ou vivants et cela va encore se compliquer parce que, ce que nos parents ne nous ont pas donné, il y a de grandes chances qu’ils ne le nous le donnent pas ou plus, mais nous continuerons à l’attendre d’eux, toujours inconsciemment.
NL : Présenté comme ceci nous comprenons tout de suite que la solution ne passera ni par notre conjoint, ni par nos parents mais bien évidemment par nous et nous seul ?
LP : Tout à fait, il nous faut comprendre que nous devons arrêter d’attendre cet amour et nous l’offrir par nous-même.
C’est tout le sens du processus de déconditionnement du papillon et ce que je développe dans ce livre que j’ai appelé : « libre et heureux, l’envol ! » et qui pourrait se synthétiser sur 10 axes :
1/Éradiquer ses saboteurs
2/trouver son guide, sa voix intérieure
3/ grandir et faire ce qu’il faut
4/écarter le frein du lien aux parents
5/écarter les contrats et les interdits
6/apprendre à se sécuriser
7/apprendre l’instant présent
8/s’offrir du temps sans culpabilité
9/ augmenter ces temps de joies
10/reprogrammer positivement.
Ce qu’il faut comprendre, c’est que : ce qui était légitime un temps quand nous étions petits, ne l’est plus aujourd’hui maintenant que nous sommes grands. Alors c’est à nous de nous offrir ce que nos parents ne nous ont pas ou suffisamment offert.
Dans cette adaptation, quand le décalage entre ce que nous sommes et ce que nous sommes devenus est faible, tout va bien, nous pouvons réguler. Le problème advient quand ce décalage n’est plus possible à gérer et crée le mal-être, la dépression, la maladie, le mal a dit, la fuite dans le travail, le burnout, etc.
NL : S’aimer et grandir ce n’est pas pour vous quelque chose de naturel ?
LP : Cela devrait l’être mais l’ennui c’est que ça ne l’est pas. Nous sommes prisonniers de l’attente de recevoir l’amour de nos parents, de ce lien à eux qui peut nous empêcher de grandir. C’est la partie délicate de ce processus : trouver la bonne distance avec nos parents afin que notre lien à eux ne nous empêche pas d’aller dans nos vies. Posez-vous la question : pouvez-vous leur dire non sans aucune culpabilité ?
Ensuite, ce sera une question de gourmandise et bien sûr le temps fera son œuvre et de fait chacun grandira plus ou moins vite. Mais de nombreux symptômes vont contrarier cette autonomie : le manque de confiance, la dévalorisation, la dépendance affective, la difficulté de dire non, de sentir, de choisir, de s’affirmer, d’oser, la difficulté de se mettre en action, le poids du devoir et de la culpabilité, etc.
Alors certains auront le temps d’attendre, et d’autres plus pressés voudront aller plus vite et ne plus perdre une minute dans leurs vies pour comme je le dis souvent : se libérer, se trouver, s’aimer, récolter !
NL : Il se dit que votre processus fait gagner 10 ans de thérapie pouvez-vous nous en dire plus ?
LP : Je peux juste partager avec vous d’avoir eu la chance d’imaginer et de mettre au point ce processus de libération du Papillon qui porte aujourd’hui ses fruits et qui fait que des gens viennent de partout pour avoir une vie plus légère. Je remercie tous les jours la vie de m’avoir offert cette mission et je ne peux que constater chaque jour avec étonnement le succès de ce processus, quel que soit l’effort qu’il demande.
Et je vais terminer avec une très belle nouvelle : les difficultés que nous rencontrons dans notre vie sont toutes issues de notre adaptation pour avoir été aimés.
En travaillant le mécanisme de ces adaptations, nous pouvons toutes les dissoudre, toutes !
NL : Luc POUGET Merci, il ne me reste plus qu’à lire votre livre.
Merci, Je souhaite qu’il vous offre des jours plus heureux !
