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Ma rencontre avec Osho et ce qui en découle jusqu’à aujourd’hui
par Dominique Vincent
Plusieurs d’entre vous m’ont demandé de témoigner de ma relation avec Osho. Pour mieux me connaître ? Pour mieux appréhender Osho, son enseignement, son impact sur ceux qui l’ont rencontré ? Pour une source d’inspiration ? Pour mettre au clair ce que peut être une relation de Maître à disciple? Pour comprendre mes sources d’inspiration qui orientent ma pratique professionnelle? Je m’y mets, toutefois avec une certaine pudeur, car cela touche à mon intimité la plus profonde.
Disciple et Maître
Tout d’abord quelques mots sur la relation de Maître à disciple, ou plus exactement de disciple à Maître car c’est celle que je connais. Je me considère toujours comme disciple d’Osho quarante ans après l’avoir rencontré, trente ans après son départ de ce monde. Cela ne signifie pas que je m’identifie à quelque communauté que ce soit se réclamant de lui. Choisir de me mettre en position de disciple est un choix intérieur conscient qui ne relève que de moi-même. Qu’il y ait d’autres disciples peut être important comme soutien mutuel, une sorte de fraternité de cœur, un champ d’énergie. En langage bouddhiste on appelle cette communauté la Sangha. Cela je peux le ressentir quand je vais à une fête, à une célébration initiée par l’un ou l’autre, quand nous méditons ensemble. Pour autant, je ne fais partie d’aucune organisation, d’aucune institution se réclamant d’Osho. Je l’ai souvent entendu dire : « Be a light unto yourself. » ce que je traduis par : « Sois ta propre lumière, celle qui t’éclaire de l’intérieur depuis toujours, celle que tu as oubliée depuis trop longtemps. »
Je n’attends pas d’un Maître qu’il soit parfait mais qu’il me guide sur le chemin de mon intériorité, qu’il me rappelle ma propre lumière. Certains peuvent penser que d’avoir un Maître, c’est se mettre en état de dépendance et, pour sûr, cela peut arriver. Pour moi il s’agit de l’opposé. Le Maître authentique est justement celui qui nous ramène constamment à nous-mêmes en nous confrontant à tous nos conditionnements et dépendances.
Je peux distinguer plusieurs aspects dans cette relation : En tout premier, être guidé et fondre ensemble, Maître et disciple, dans la même lumière, le même amour. Voir en face de moi quelqu’un d’éveillé, c’est voir, sentir mon propre potentiel d’éveil. C’est aussi m’imprégner d’une certaine qualité d’énergie, d’une fréquence vibratoire tout à fait spécifique. Je fais l’expérience d’être nourri d’une joie silencieuse et profonde. Un parfum, une musique, une harmonie qui l’entoure, une sorte d’aura magique... Surtout, c’est accepter de fondre ensemble de cœur à cœur avec lui dans l’offrande qu’il me fait de l’état d’être dans lequel il s’est installé. Ses yeux sont pour moi une fenêtre vers l’infini. Les derniers mots qu’Osho m’a envoyés quelques mois avant son départ en réponse à une question écrite : « Chaque jour prends quelques minutes pour écouter dans le silence de ton cœur les battements de mon propre cœur. Tu es sur le chemin, tout ira bien pour toi. » Je fais de mon mieux pour m’en souvenir. De plus, le plus souvent possible, je lis quelques phrases de ses enseignements ou j’écoute sa voix dans un enregistrement audio ou vidéo. C’est un moyen de demeurer dans la même fréquence. Puis, ensemble, plonger dans le vide infini qui est amour et qui est source de toute vie.
J’éprouve souvent des sentiments mêlés envers lui : gratitude, dévotion, agacement, voire colère, et aussi crainte. Crainte d’abord d’être mal compris et jugé dans ma situation de disciple. Ce choix n’est pas rationnel et ne peut pas s’expliquer avec le seul intellect. Un élan de cœur ne peut être expliqué mais seulement vécu et ressenti. Utiliser des mots comme gratitude et dévotion évoque immédiatement une spiritualité douteuse qui mène vers des enfermements sectaires. La dévotion est un des sentiments les plus incompris alors que, pour moi, c’est l’un des plus merveilleux. Dans mon expérience, c’est tout à la fois élan du cœur, offrande, don de soi, gratitude, silence vibrant d’amour.
Paradoxalement, j’éprouve aussi de l’agacement et de la colère envers Osho et ce pour bien des raisons. Il a parfois pris des positions qui ne me conviennent pas et qui ne rentrent pas dans l’idéal que je me fais d’un Maître. Le jour où je le lui ai exprimé et alors que j’ai cru qu’il allait me faire expulser de sa communauté, il m’a simplement répondu : « Un chercheur authentique utilise toute situation pour renforcer la puissance de son observation, de son témoin intérieur. » Je n’ai pu qu’éclater de rire. J’ai réalisé que toutes les situations qu’il créait autour de lui faisaient partie d’une vaste pièce de théâtre dont le seul but était de nous réveiller. Osho est un expert de la provocation tout azimut, en commentant et critiquant des hommes politiques, en incendiant les religions traditionnelles sclérosées et sclérosantes, en proposant une spiritualité joyeuse et non ascétique, en mettant la sexualité et l’amour humain comme étape fondamentale du chemin spirituel...
La relation de disciple à Maître pose un défi fondamental : le rapport entre abandon confiant entre les mains et la guidance du Maître d’une part ; le respect de son libre arbitre d’autre part. Comment ne pas le suivre aveuglément et rester responsable de ses actes et de ses pensées? Le Maître invite à regarder en soi pour trouver sa propre lumière et le défi est de discerner ce qui vient de mes croyances et conditionnements et qui n’est pas la vérité profonde jaillissant des profondeurs de mon être?
La rencontre
Je me suis rendu en Inde grâce à l’impact qu’ont eu en moi les paroles de Paramahansa Yogananda dans son livre Autobiographie d’un Yogi : « Quand l’élève est prêt, le Maître parait. » Au fond de moi, je savais bien que j’avais besoin d’un guide pour traverser cette vie en recherche de qui je suis vraiment. En décembre 1979, je suis donc monté dans un avion de Montréal à Bombay pour faire le tour de l’Inde dans ce but. Barbu, un sac à dos, quelques sous dans ma poche, un vrai hippie de l’époque en recherche d’absolu... mais pas en recherche des effets psychédéliques des drogues qui ne m’ont jamais attirées ! J’étais alors en formation pour devenir professeur de Yoga. J’avais tout un plan pour rendre visite aux grands maîtres de l’époque à Madras, Rishikesh, Lonavla... J’avais entendu parler d’un étrange Gourou très controversé, Bhagwan Shree Rajneesh aujourd’hui appelé Osho. La rumeur : Ses disciples dansaient des nuits entières, pouvaient avoir un(e) petit(e) ami(e), passaient par des groupes de thérapie, pratiquaient le Tantra, critiquaient les religions traditionnelles... tout cela était loin de me déplaire moi qui venais de vivre étudiant à Paris le début des années 1970 dans les vagues de mai 1968. J’avais donc décidé dans mon périple indien de passer à son Ashram juste pour voir. Un concours de circonstances magiques m’a amené auprès de lui dès le premier soir de mon arrivée en Inde. D’emblée je me suis senti chez moi. Mon voyage s’est arrêté auprès de lui. J’avais trouvé mon Maître spirituel.
Voici la transcription des mots qu’Osho m’a dit lors de l’initiation au cours de laquelle il m’a accepté comme un de ses disciples, le 22 janvier 1980 : « Voici ton nom, Anando Dominique. Anando signifie extatique, Dominique, celui qui appartient à Dieu. Tout le monde appartient à Dieu, il n’y a pas d’autre possibilité. Nous sommes nés en Dieu, nous vivons en Dieu, nous mourrons en Dieu. Notre énergie est l’énergie de Dieu. Dieu est simplement un nom pour la totalité de l’énergie de l’existence. Mais le total n’est pas arithmétique. Le total est mystérieux. Il n’est pas mécanique, il est organique. Il y a une grande différence entre les deux et cela doit être compris. Le total mécanique, arithmétique, n’est rien que la somme totale des parties. Une peinture de valeur est une unité organique. Ce n’est pas seulement la somme totale de la toile et des couleurs. Ainsi en est-il de la vie.
Dieu signifie seulement que l’existence est plus qu’elle ne paraît. Elle est plus que ce qui peut être mesuré. Elle est plus que ce que la science ne pourra jamais en expérimenter. Et la religion est la recherche de ce plus, de cette mystérieuse et élusive qualité. C’est ainsi que tout le monde appartient à Dieu mais bien peu de gens sont conscients de ce fait. Devenir disciple est un effort pour en prendre conscience.
Le moment où vous le savez par vous-même, pas parce que je le dis, pas parce que Bouddha le dit, pas parce que Jésus le dit, mais parce que vous le sentez, ce moment vous êtes transformé. Toute misère disparaît. La vie devient lumière et joie, extase et bénédiction. »
Comment ces mots-cadeaux d’Osho continuent-ils à travailler en moi aujourd’hui dans les moments les plus simples de ma vie ? Je rentre juste de promenade à côté de chez moi dans la Drôme. Je marche sur une petite route dans la plaine entre les falaises du Vercors et la Drôme des collines. Les blés encore verts ondulent sous le vent. Des hirondelles passent au raz des épis. Le cri aigu d’un rapace. Les nuages à l’infini dans toutes les teintes, du gris sombre aux feux orangés du couchant. Tout émerge, chante, danse, ondule, se croise. Je participe moi aussi. Dans ce mouvement continue de la vie, je suis. Qu’est-ce que c’est ? Dieu, le Tao, le Brahman... les mots sont nombreux, la réalité toujours aussi unique et mystérieuse. C’est. Et c’est cela que nous pouvons appeler Dieu. Il s’agit bien d’une réalité vivante, de la Vie elle-même.
Un souvenir de moments précieux : être présent aux pieds d’Osho pendant ses enseignements quotidiens, silence dense, des mots magiques, une blague, des rires, le silence encore dans lequel j’ai envie de me fondre, dans lequel je fonds de plus en plus. Cela, c’est du passé. Plus de quarante ans, et pourtant la présence est là. Je ne dis pas qu’elle est en moi : Je suis la présence, présence dense, intense, vibrante, mystérieuse. Seules mes pensées vagabondes me volent trop souvent cette qualité d’être présent, qui est si délicieuse.
Deux ans après mon initiation, en 1982, je peux revenir près de lui. Je lui demande de changer mon nom. Dominique ne me convient plus, trop relié à l’enfance, un peu mièvre. De plus dans l’histoire il y a deux Saints Dominique, le premier qui est un des créateurs de l’inquisition et l’autre qui est mort à 12 ans. Un peu lourd à porter ! Il me propose Anando Masta, un nom Soufî qui signifie l’ivresse extatique du derviche. Ouf, c’est plus léger en même temps qu’une sonorité bien ancrée. Et, cadeau-surprise, le lendemain matin lors de son discours, il prend de longues minutes pour expliquer ce que signifie Masta et pour quelles raisons un Maître donne ce nom à un disciple.
S’en suivent quelques échanges de lettres avec Osho. Dès que je suis revenu de ma première visite de quatre mois à sa commune, j’ai médité tous les matins dans ma petite chambre de la rue Duluth à Montréal. Je pratique la méditation Dynamique, vigoureuse, exigeante, parfois douloureuse, tant à cause de l’effort physique intense que par les émotions difficiles qu’elle fait remonter. Après quelques jours, un ami me rejoint. Au bout d’un mois la chambre est trop petite et il faut louer un local chez des amis de la rue Mentana. Puis j’organise des fins de semaine de méditation. Jusqu’au jour où un disciple d’Osho me confronte : Comment te permets-tu de guider des méditations ainsi ? As-tu suivi la formation nécessaire ? Aïe, je ne savais même pas qu’il existait une formation certifiante ! Me sentant coupable et inquiet comme je sais si bien le faire, j’écris à Osho. Sa réponse me laisse pantois avec un grand éclat de rire: “If you enjoy it and if people enjoy it, fine, go on doing it.” « Si tu y trouves du plaisir et si les participants y trouvent aussi du plaisir, très bien, continue. » Maintenant, avec le recul et l’expérience, je nuancerais cette réponse. Certaines méditations peuvent faire remonter tellement d’émotions difficiles qu’il faut que l’animateur soit capable de les accueillir et de les accompagner. Cela demande une grande prudence, beaucoup de bienveillance et un savoir-faire thérapeutique, surtout avec des participants fragiles.
Osho est parti fonder une communauté en Oregon sur la côte ouest du continent américain. Pour me rapprocher de lui, je déménage sur la côte ouest du Canada. Pour survivre, je change de travail. De thérapeute je deviens jardinier. J’écris à Osho pour lui annoncer ce changement. Il me répond : “Très bien, mais n’oublie pas d’aider les personnes à fleurir.” Invitation qui m’amènera trois ans plus tard à revenir à Montréal pour reprendre mon travail en naturothérapie et en animateur de séminaires de développement personnel et de psychothérapie, rebirth et autres. Avec une remarque étrange qui me vient aussi d’Osho : “Tes clients n’ont pas peur de toi, alors vas-y...” Ainsi, dans sa vision, le fait de ne pas faire peur est une des qualités qui permet d’être guérissant pour les personnes en souffrance qui me consultent.
Et maintenant ?
Qu’est-ce que toute cette histoire avec Osho change à ma vie d’aujourd’hui, dans l’espace personnel tout autant que dans le professionnel en tant que thérapeute ?
Une qualité d’être ancrée dans la présence, au cœur de mes ressentis, une densité de présence qui se cultive au quotidien, un processus de libération toujours en cours par rapport à mes conditionnements catholiques qui affectent tous les aspects de ma vie, dans le vécu de mon corps, de mes émotions et de mes façons de penser et d’appréhender le monde, une ouverture du cœur qui me permet de vivre une relation amoureuse au quotidien...
Osho nous a laissé un immense héritage d’enseignements sur différentes voies spirituelles, ce qui m’a beaucoup ouvert l’esprit : Bouddha, Rumi, Lao-tzeu, Matsu, Kabir, Gorakh Nath, Nanak, Héraclite, Socrate... Nombre d’entre eux m’étaient inconnus. Grâce à Osho, j’ai retrouvé la fraîcheur de leurs enseignements fondamentaux.
Osho à une vision spécifique du rôle de la thérapie. Dans son école, ce rôle n’est pas seulement la guérison de troubles physiques ou mentaux mais surtout la préparation à la méditation chemin vers l’éveil. Ma présence auprès de lui autant que ses enseignements et que les systèmes de thérapie individuels et de groupes qu’il a invités dans sa commune de Poona en Inde, m’ont aussi considérablement ouvert l’esprit et enrichi ma pratique professionnelle. Au cours des années, j’ai pu suivre de nombreux ateliers et formations : massages profonds, acupression, gestalt, guérison des traumas, danse, théâtre, Tantra, danse Soufi... Osho n’enseigne pas de dogme mais des approches multiples pour nous donner le goût de nous explorer de l’intérieur et d’aller, ensemble et chacun par nous-mêmes vers l’éveil. Le problème serait de se limiter à son enseignement car ce serait trahir son esprit d’ouverture à toutes les approches possibles qui peuvent mener vers l’éveil. Cela demande une curiosité permanente et une spontanéité créatrice toujours renouvelée. Comme me le disait mon Maître de Qigong Master Tran de Montréal : « Souviens-toi Dominique de ne jamais enseigner le Qi Gong de Master Tran, mais celui de Dominique. » Tout enseignant doit par sa pratique assimiler son Maître et transmettre à son tour avec la spécificité de son expérience personnelle. C’est ce que j’essaie de faire avec l’enseignement d’Osho, ne jamais devenir une copie conforme, sans prétention.
Pour Osho, le sérieux est la première des maladies spirituelles et peut-être la plus grave. Son sens de l’humour est souvent décapant. C’est une des raisons principales qui m’ont provoqué à devenir son disciple, me rendre compte que j’étais tellement triste et sérieux et que j’avais soif d’autre chose.
En écrivant aujourd’hui, je me rends compte combien je me suis imbibé de tous ces aspects et combien cela transpire dans ma propre façon d’animer des séminaires et de conduire mes thérapies. Processus de thérapie et chemin spirituel ne sont complets que s’ils mènent à de grands éclats de rire et à la danse de sa vie. Ils nous invitent à devenir des Bouddhas dansants, c’est à dire à la richesse intérieure alliée à la créativité et au plaisir de vivre, de rencontrer, de chanter, d’être amoureux, de célébrer de toutes les façons possibles et imaginables. Et chacun à sa propre sauce, en offrant au monde sa propre saveur, son propre parfum. Nous ne sommes pas des copies conformes. Osho a attiré autour de lui une foule d’anticonformistes dont je suis fier de faire partie. Je fais donc de mon mieux pour accueillir sans jugement tous ceux qui veulent faire un bout de chemin avec moi, thérapie et méditation. Une de mes phrases préférées : « Bienvenue tel que vous êtes. »
Même si j’ai vécu 10 ans proche d’Osho et si je cultive cette relation de cœur depuis son départ, je ne me considère pas moi-même comme un Maître. Pourquoi ? Parce que je ne demeure pas dans un état de paix profonde et de silence intérieure en continu. J’ai eu quelques fois dans ma vie des instants privilégiés, des étincelles de lumière où toutes mes perceptions se sont ouvertes. Je suppose que c’est ce que dans le Zen on appelle des Satoris. Mais cet état n’a pas duré plus d’une heure ou deux. Ces moments sont cependant importants parce que, d’une part ils me permettent de percevoir quelque chose de l’état de présence d’Osho, et d’autre part, ils me motivent à continuer à approfondir ma méditation.
Si je ne suis pas un Maître, qu’est-ce que j’offre ? Mon expérience personnelle, ce que je vis des enseignements des Maîtres qui m’ont aidé sur le chemin, principalement Osho, mais aussi Swami Nagendra un Yogi perdu dans les rizières de l’Inde profonde, Amma, cette mystique indienne qui ouvre ses bras à tous ceux qui l’approchent. Je transmets ma passion de la recherche. Comme le dit Kabir, « Je suis le serviteur de l’esprit de la quête ». Je fais de mon mieux pour laisser passer à travers moi les forces de guérison de l’univers pour contribuer à apaiser la souffrance insoutenable de tous les êtres sensibles.
Je termine par l’invocation que tous les Bouddhistes connaissent bien : « Bouddham Charanam Gacchami, Dhammam Charanam Gacchami, Sangham Charanam Gacchami. », « Je rejoins et je me mets sous la protection et la guidance de tous les Bouddhas. Je me mets sous la protection des merveilles de l’univers enseignés par les Bouddhas. Je rejoins et je me mets sous la protection du champ d’énergie formée par tous les méditants en chemin vers l’éveil. »
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