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DEPENDANCE AFFECTIVE : COMMENT EN SORTIR  !

par Luc Pouget

Je ne connais pas de plus grand fléau que celui de souffrir de la dépendance affective. On pourrait dire qu’il y a deux types de gens : les dépendants et les anti-dépendants qui sont des dépendants qui auraient trop souffert et qui vont rejeter la dépendance avec force et dont le principal symptôme serait celui de ne pas pouvoir s’engager dans une relation.

Qu’est-ce que cela veut dire que d’être dépendant ?

À l’extrême, c’est disparaître face à l’autre avec toutes les conséquences que cela induit : quand tout va bien c’est de nombreux SMS par jour et chercher sans arrêt l’autre ; et quand ça va mal c’est le monde du dépendant qui s’effondre, avec tout ce qui va avec : perte de la joie, de l’appétit, de l’envie de vivre, dépression, etc.

Sortir de la dépendance affective c’est d’abord comprendre ce qui l’a produite. Alors très rapidement on va devoir se poser la question de savoir si les premières personnes qui ont pu croire en nous, l’on fait. C’est-à-dire notre père, notre mère. Je fais ce différentiel car pour moi en instruisant tous les participants à mon programme de déconditionnement du Papillon, je me suis rendu compte combien l’attitude du père sur ce sujet était plus importante que celle de la mère. Alors je fais une différence.

Pourquoi c’est si important que nos parents croient en nous ? Pour une raison toute simple et toute évidente, si nos parents ne croient pas en nous, alors nous allons devoir trouver notre valeur dans les yeux des autres. C’est essentiellement ce qui nourrira la dépendance affective !

Et les conséquences seront multiples. Une des principales sera notre capacité à nous saboter, cette petite voix récurrente qui va nous dire : « tu n’y arriveras pas, tu ne seras pas capable, tu es nul/le, etc…

Chacun peut déjà vérifier si vous entendez ces petites voix qui vont vous réduire, vous dénigrer, ou vous dévaloriser.

Je me souviens du témoignage de cette personne qui en pleine nuit avait pris sa voiture pour faire 100 kilomètres et aller voir si sa compagne qui était à une cinquantaine de kilomètres dormait bien chez elle, un soir où ils n’étaient pas ensemble. Voici un exemple d’acte fou que peut créer la dépendance affective.

Mais le plus terrible, c’est en période de crise, quand l’autre vous abandonne, ou plutôt lorsqu’il choisit une autre personne, car souvent un dépendant affectif quitte son conjoint quand il a trouvé une autre personne de qui dépendre. Ce serait comme si il changeait de sujet, en laissant un premier sujet pour un deuxième. Et alors la personne laissée, s’effondre.

Le premier travail pour sortir de cette dépendance, c’est de voir combien nous n’avons pas été valorisés par nos parents car souvent cette vision est faussée par notre envie fondamentale d’avoir été aimé d’eux et donc valorisé, cela nous coupe de la réalité et nous fait préférer nous raconter une fausse histoire. C’est souvent le cas. Nous souhaitons tous avoir des parents « meilleurs » que ceux que nous avons eu. C’est ainsi, pour autant, ils ont fait avec ce qu’ils ont reçu de leur lignée ou de leur histoire. Mais ce n’est pas pour cette raison que nous devons ne pas regarder notre réalité en face.

Une fois ce premier constat, alors il va être question de se valoriser par soi-même. Ce sera une grosse partie du travail de déconditionnement du papillon. Apprendre à reconnaître ses qualités, apprendre à s’aimer, et ainsi ne plus l’attendre de quiconque, ne plus le demander à l’autre, ne plus « mendier » ! Ce sera la partie principale du déconditionnement qui nécessitera à la fois une dénonciation de ce qui n’a pas été bon pour nous et à la fois une reprogrammation pour remplacer les mauvais programmes par ceux qui nous permettront d’aller « vers ce qui est bon pour nous ! ». Cela s’apprend, et ce sera la partie très concrète de ce programme pour sortir de la dépendance affective et trouver l’autonomie.

Luc POUGET
https://www.stagepapillon.fr

LE PROCESSUS DU PAPILLON a vu le jour en 2014, issu de voir des participants en stages de Tantra avoir suffisamment travaillé sur eux pour identifier « des valises » qui les empoisonnent, sans pour autant pouvoir les lâchers. À partir de ce constat, quatre outils principaux ont été développés : le dialogue avec l'enfant intérieur et surtout tous les pièges à éviter ; l'éradication des saboteurs : ces petites voix qui peuvent nous réduire, nous dévaloriser, nous dénigrer ; la désactivation des contrats des interdits et enfin la reprogrammation positive. Ont suivi par la suite quatre autres outils : le mantra libératoire ; la mise en lumière du processus de construction ; l'autohypnose d'ancrage de sécurisation et de mise en action, et enfin le suivi thérapeutique sur trois mois.