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Rituel de passage

par Patricia Menetrey

Crédit photo Chrystel Breuer

À l’heure où vous lisez ces lignes, nous venons d’entrer dans une nouvelle année. J’ai toujours aimé les rituels de passage. Dans la tradition, nos anciens célébraient les solstices et équinoxes, afin de se relier aux rythmes des saisons. Les traditions se perdent. En nous pourtant, vit, toujours présente, une nostalgie de l’âme sauvage, vibrante des mémoires ancestrales d’un temps où nous étions en lien avec le Tout.

Revenons à nos origines et réalisons des rituels qui honorent les cycles de la vie. Toute la nature nous y invite.

Poser des actes magiques favorise l’ouverture des portes de nos perceptions. Derrière les apparences se cachent l’invisible, l’ineffable, l’intangible et le sacré. En prenant la mesure du temps, du rythme des saisons, nous percevons l’étendue du mystère qui nous entoure. Cela permet aussi de tenir définitivement à distance les rumeurs sournoises et assassines de nos médias.

Sacralisation au féminin

Les femmes connaissent depuis toujours l’importance d’être reliées. Elles demeurent au plus profond d’elles-mêmes, les gardiennes du feu.

Durant bien des années, je me suis posée la question : existe-t-il une voie spécifiquement féminine pour la réalisation de soi ?

Parmi toutes les nombreuses méditations que j’ai conduites, certaines sont-elles plus enclines à révéler notre véritable nature de femmes ?

Dans l’histoire des grands éveillés, il y a peu de figures féminines. Comment se fait-il que ces femmes soient inconnues au patrimoine de l’humanité ? Pourquoi cet étrange silence posé sur leur existence ?

Dans la tradition tibétaine il existe pourtant de nombreuses Yoginis éveillées. Ce sont elles les premières initiatrices dans l’histoire du Tantra. Leurs noms ont été effacés par les hommes afin que ne demeure que la lignée masculine. Un des moyens de transmission de ces enseignements consistait en poèmes chantés. Cela permettait de mieux retenir le message primordial. D’autres femmes ont également atteint l’éveil : Rabia chez les Suffis, Kyono au Japon, pour ne citer qu’elles.

La voie qui se dessine pour nous les femmes, est constituée de chants sacrés, de mantras, de rituels puissants, de méditations qui permettent ce retour à la source initiale. Cette voie ne promet pas l’illumination, mais elle permet de vivre au quotidien « une joie sans cause » à laquelle les grands initiés font référence.

Je la nomme Ode à la joie. Elle permet de construire et de sublimer l'accomplissement de notre identité de femme. Les méditations proposées durant ce processus révèlent essentiellement notre capacité à célébrer et à accepter nos faces d’ombre. Personne ne vous demandera des comptes. C’est Vous avec Vous, dans la solitude et la beauté de votre histoire.

Crédit photo Chrystel Breuer

Un tel voyage s’enrichit de l’exploration des grands mythes et archétypes qui ont forgé notre inconscient collectif. Leur relecture offre une compréhension éclairée de notre histoire. Les mythes ont toujours été des portes d’accès à l’infinie sagesse des femmes. Une traversée dans l’inconscient collectif qui fait émerger les images fortes que nous portons afin de réanchanter notre vie.

La nature foncière de notre esprit est l’espace. Dans chacune de nos cellules est gravée la mémoire d’un temps où nous étions la femme sauvage dans le sens noble du terme. En nous reliant à cette vision, nous redécouvrons un lieu vierge de toute trace.

dessin par Padma

Crédit photo Deva Padma

Aimer, ce n’est pas fixer des chaînes, c’est donner des ailes.
Osho

Un fil d’Ariane pour se retrouver

Dans la philosophie bouddhiste, la trame du fil compose le tissu de l’univers. Chez les Grecques tout est relié par les fils que nous tissons: le fil d’Ariane pour sortir du labyrinthe, le mythe d’Arachné, punie par les foudres d’Athéna pour avoir osé la défier en mettant en scène, dans un tissage cosmique, les fautes des dieux de l’Olympe. La voie que je vous propose permet de retrouver le fil rouge, au bout duquel nous retrouvons toute la sagesse ancestrale. Un fil qui tisse aussi des liens réels, invisibles et symboliques.

En honorant par des actes magiques nos déesses qui s’éveillent, nous tissons la toile de notre devenir, comme une matière malléable, sans cesse recrée. Quelle puissance chez ces déesses que les anciens vénéraient : Pandora celle qui donne tout. Astarté la gardienne des portes. Eve la mère de tout le Vivant. Dévi la rayonnante. Reconnaissons dans nos ventres la source féconde de leurs énergies créatrices. Nous portons en nous leurs mémoires, qu’elles soient conscientisées ou non. Lorsque nos perceptions deviennent visions, nous décuplons nos forces vives et nous entrons dans la grande danse cosmique. Alors s’ouvrent enfin les Arcanes des plus grands mystères.

Notre langue maternelle tisse également les mots qui deviendront le socle de nos croyances et constitueront notre manière d’appréhender le monde. En réinventant notre manière de parler de nous, nous posons les jalons d’une sacralisation au quotidien. La parole bienveillante est guérisseuse. Elle devient l’expression d’une nouvelle vision de nous-mêmes. En honorant les déesses qui s’éveillent, par nos actes magiques, nous tisserons la toile de notre devenir : matière malléable et sans cesse renouvelée.

Percevoir les choses, de manière immédiate, tangible. Vivre dans ce mouvement continu, éprouver le sentiment intense et bien réel d’être vivante. Se fondre dans cette pure énergie afin d’entrer en résonnance avec la danse cosmique de la vie afin de la célébrer dans toutes ses manifestations lumineuses et sacrées.

Il n’y a rien à ajouter ou retrancher à l’être. Faire l’expérience de CE QUI EST est un art, l’art d’être TOTALEMENT PRESENTE. Cette spontanéité de l’être, permet de reconnaître toute notre puissance de femme dans son essence originelle et divine.

Beau programme pour 2022
Je vous invite à m’y rejoindre

www.patricia-menetrey.com ( Onglet : les prochains stages )

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