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La musique spirituelle
par Roop Verma
Roop Verma propose un concert de musique indienne en utilisant cette "musique spirituelle" dont il nous parle dans cet interview.
Q : Pourrais-tu nous donner une définition de la "musique spirituelle" ?
Je crois que tout ce qui est issu de la nature, toute la vie est musique, et que la manière dont nous nous relions à la vie et à la nature nous permet de qualifier ou de différencier telle musique de telle autre. La musique spirituelle est celle qui nous relie à l'esprit ou au spirituel. Comment nous relier à l'esprit ? Il y a une forme de méditation à laquelle on peut associer une activité, elle est source d'énergie. Cela signifie que vous donnez la couleur ou la force de la méditation à cette activité ou à toute forme d'art. Voilà ce qu'est toute musique pour moi.
La musique sacrée ancienne était composée selon ce principe ; on sélectionnait des notes, on combinait certains sons ; le plus important n'était pas l'architecture musicale, c'était la force que la musique recevait grâce à la méditation, et elle devenait spirituelle parce qu'elle provoquait un état dans lequel on pouvait faire l'expérience de la relation avec le reste de l'univers, avec la création toute entière, ou, si je puis dire, avec l'esprit.
Revenons à la musique ancienne ; comment est-elle apparue à l'origine ? Nos très lointains ancêtres avaient appris à sauter, à inventer des danses et à produire différents sons pour créer une sorte de musique. Ce n'est que plus tard, quand les maîtres des temps anciens ont accédé à des états de conscience plus profonds en méditant qu'ils ont entendu ou perçu des sons dans leur tête et dans leurs oreilles. Nous appelons ce son "le Nad intérieur".
Les hommes étant par nature curieux, ils ont essayé de retrouver ce son béni qu'ils avaient entendu et qui venait de l'intérieur d'eux-mêmes. Ils ont alors inventé toues sortes d'instruments pour l'imiter, mais en vain.
Voilà un procédé qui va de l'intérieur vers l'extérieur. Une fois que ces instruments furent créés, il devint possible d'inverser le procédé, c'est à dire, de trouver des sons à l'extérieur qui en en entrant en résonance avec l'intérieur permettent de retrouver cet état. C'est la vibration, la résonance qui agit dans ce principe.
Q - Comment sais-tu quand il s'agit d'une musique spirituelle ou d'une autre musique ?
La musique spirituelle est celle qui porte l'énergie de l'être humain, de tout l'être. Je ne dis pas que les musiciens qui font de la musique Pop ou Rock ne mettent pas d'énergie dans leur musique. Au contraire, ils déploient une énergie considérable, mais elle vient d'un mouvement extérieur, c'est une énergie physique, or nous parlons d'une énergie spirituelle, de celle qui suit un mouvement vertical, non un mouvement horizontal dans lequel on continue à se mouvoir sur un même plan. Dans un mouvement vertical vous allez de plus en plus profond ou de plus en plus haut. Dans la méditation c'est ce mouvement que nous rencontrons, qui donne la profondeur, la qualité, le sentiment spirituel : une étincelle divine. Quand vous écoutez cette musique, vous êtes en harmonie avec la nature, la création, vous-même et les autres qui eux aussi ressentent la même chose. Quand vous sortez d'un concert rock, vous êtes très excités, vous avez envie de bouger, une activité surgit. La musique spirituelle au contraire vous met dans une attitude de repos. Dans le cycle de la création, il y a l'activité et le repos, le mouvement et le repos : l'activité est pour la création, le repos pour la re-création, pour se ré-énergétiser. Les battements du coeur aussi ont ces deux phases, systole et diastole, contraction et décontraction et c'est merveilleux de savoir que la période de repos est la plus longue ; que le coeur se repose plus qu'il ne travaille ; donc que le repos est plus important car il nous ramène à notre état neutre. Je crois qu'il y a un point d'équilibre quand nous sommes un avec la nature ; c'est ainsi que je définis la non-activité consciente, car la conscience est très éveillée au moment où l'activité est réduite à zéro. Dans notre langue nous avons un mot pour traduire cet espace : c'est "Akasha". C'est quelque chose de très subtil. Le même espace est à notre disposition ici, entre vous et moi, entre nous et le soleil, entre le soleil et les autres galaxies ; c'est le même espace, on ne peut pas le diviser, et c'est la même énergie qui fait que si vous produisez un son ici, comme ce claquement de doigts, en deux secondes il a fait sept fois le tour de la planète. En cet instant, vous êtes unis à l'espace, vous êtes reliés au tout si vous êtes totalement conscient. Un son créé ici est partout, tout est relié dans l'espace, les planètes, les galaxies... et si maintenant je vais cueillir une fleur dans le parc, je fais bouger une étoile car elles sont reliées. Cette inter-relation doit, absolument, être reconnue.
Q - Quand tu parles, tu es présent totalement et je sens avec toi tes ancêtres d'il y a des milliers d'années.
Oui, absolument. Un jour, quelqu'un m'a demandé ce qu'étaient l'esprit individuel et l'esprit universel. Je lui ai répondu par une question :
"Qu'est l'esprit individuel selon toi ?
– C'est moi, je suis un individu donc c'est mon esprit.
– Et si tu réunis les esprits présents et tous ceux des temps passés, c'est l'esprit universel."
L'esprit des ancêtres, de tous les grands hommes, celui des grands compositeurs, des musiciens, etc, irradie. Leur corps n'est plus, mais l'énergie de leur esprit est toujours là et partout ; c'est l'esprit universel ; un tout collectif et c'est à cette source que nous pouvons puiser en tout temps.
De la même façon, quand vous tournez le bouton de la radio et la mettez sur une fréquence, vous entendez les nouvelles, de la musique, etc. D'où viennent-elles ? Comment pourraient-elles nous parvenir si elles n'étaient pas déjà présentes dans l'espace ? Les images que vous regardez à la télévision apparaissent sur l'écran quand vous l'allumez ; la télévision est là pour recevoir les images déjà présentes dans l'espace. Si nous pouvions devenir comme ces instruments, nous pourrions recevoir tous les messages. Dans ces exemples, la connexion, la relation entre l'esprit individuel et l'esprit universel apparaît comme un processus. Plus vous êtes capables d'abandonner de votre individualité, plus vous êtes reliés à l'esprit suprême.
Q - Tu sembles relié à tous les niveaux de l'univers. As-tu vécu des événements particuliers ou privilégiés dans ta vie qui t'ont déterminé à suivre cette voie spirituelle ?
C'est une très bonne question ; je crois que le moment d'ouvrir le livre de ma vie est arrivé ! J'ai vécu quelques expériences très profondes dans ma petite enfance.
Vers 3 ou 4 ans – c'est le seul souvenir qui me reste de cet âge-là – mes parents m'avaient emmené à un concert et nous sommes étions assis au fond de la salle. Quand le concert a commencé, j'ai quitté mes parents et ai trouvé tout seul le chemin vers les premiers rangs ; j'étais irrésistiblement attiré par la musique. Et je suis resté là, en face du musicien, à le regarder jouer sans rien comprendre, fasciné, magnétisé, quelque chose venait de se passer en moi. Cette expérience très hypnotique, encore vivace et si claire n'a jamais quitté ma mémoire. c'était la découverte du son, un choc pour moi.
La seconde expérience a eu lieu à l'école. Après avoir essayé de jouer sur divers instruments, mon maître, m'a suggéré d'essayer le sitar, un instrument respectable et respecté selon lui. J'ai donc étudié le sitar avec ce maître-là, puis avec Ali Abkar Khan. Après cette phase de mon apprentissage, j'ai rencontré mon maître spirituel dont l'enseignement a complètement transformé ma relation avec la musique et aussi ma façon de penser. J'avais étudié le sitar pour devenir un interprète concertiste traditionnel ; mais quand mon maître m'a entendu jouer, il m'a révélé certains éléments susceptibles d'être transformés pour donner toute sa dimension mystique à cette musique.
Lors d'un concert de musique traditionnelle, les sons parviennent aux oreilles des auditeurs, en passant de l'une à l'autre ; quelques fois ils passent au dessus de leur tête, et parfois ils traversent leurs corps; mais quand les gens quittent le concert, ils ne conservent pas la mémoire de ce qui s'est passé. J'ai commencé à méditer et j'ai vu la relation qu'il y avait entre le son et le travail intérieur qui avait lieu. Cela m'a donné en quelque sorte une perspective d'avenir. Je pouvais associer les deux aspects de la musique, l'aspect traditionnel et l'aspect spirituel, je pouvais les unir ou les séparer. A mesure que les années ont passé, ces deux aspects sont devenus inséparables, ils sont devenus un.
La relation entre l'esprit individuel et le tout est très claire pour moi ; je peux l'expérimenter, pas seulement la comprendre, et cela d'autant mieux que le concert que je donne est bon, comme hier soir à Trimurti. Je me suis senti très relié. Cela se produit aussi quand je fais une bonne méditation ; l'expérience est la même, que je fasse de la musique ou que je médite.
Q - Quelles difficultés ou quels obstacles as-tu rencontrés sur ton chemin ? Et qu'est-ce qui aurait put t'arrêter ?
Quand on grandit, les parents font des projets d'avenir pour vous. Bien sûr ceux de mes parents étaient différents de ceux auxquels j'étais destiné. Quand j'ai choisi la musique, ce fut un choc pour eux, surtout pour mon père. Ma mère, qui venait d'une famille assez sophistiquée, me soutenait intérieurement, mais chez nous, en Inde, c'est le père qui détient l'autorité, et ma mère s'est rangée de l'avis de mon père ; j'ai donc dû continuer mes études comme tout autre élève. Plus tard, quand j'ai pris la décision de devenir musicien, cela signifiait aussi devenir indépendant, trouver un toit, un travail, en somme me tenir debout sur mes deux jambes. C'était un défi mais cette direction était si claire dans ma conscience que rien ne pouvait m'en écarter. J'ai vécu ainsi dans différentes villes du nord de l'Inde ; c'est là que se trouvaient mes maîtres. J'habitais au dernier étage, dans une pièce unique que je divisais en quatre coin : un pour le salon, un pour la cuisine, un pour la méditation et un pour dormir. J'avais du travail et j'étudiais. Quant aux obstacles, tels que je les vois, ce sont des conditions physiques oppressantes qui font que l'art en souffre. Si vous n'avez rien à manger ou pas de logement, vous ne pouvez pas faire de la musique et puis, il vous faut trouver un bon professeur ou un guide. Pour ma part, j'ai eu la chance de trouver les meilleurs maîtres ; ils m'ont beaucoup aidé.
Q - Pourrais-tu nous parler du travail que tu proposes dans tes séminaires, qu'enseignes-tu ?
Ce sont des séminaires de plusieurs jours, en fin de semaine. Nous commençons le premier soir en prenant un temps pour être ensemble et nous connaître. Nous faisons une courte méditation après quoi j'introduis le sujet du travail et en explique le déroulement. Le lendemain, nous commençons par des sessions en salle et de petites promenades dans le parc pour prendre contact avec la nature. Pour entrer en contact avec les différents sons, j'utilise mon instrument et parfois la voix. C'est une constante communion avec le son qui crée un certain état de conscience ; il n'y a pas grand-chose à décrire ou à expliquer, tout comme hier soir pendant le concert, certaines émotions étaient déjà présentes. Dans mes séminaires nous traversons l'une après l'autre toutes ces phases : un état de relaxation totale d'abord car nous venons de lieux et de niveaux de stress différents. Pour travailler ensemble nous devons être en accord ; pendant une ou deux sessions nous trouvons une situation commune. Les participants entrent dans cet état dont je parlais : "Akasha". Puis nous échangeons nos impressions et je suggère de sentir ce qui se passe dans le corps, dans la tête ; il s'agit d'explorer les énergies physiques, les niveaux de conscience. C'est comme dans le système ancien, celui du "Nada yoga", utilisé pour permettre d'accéder à l'état d'unité, de non-dualité. Yoga signifie union, son but est d'unir, de sentir l'unité. L'utilisation du son est une ancienne technique particulière au "Nada Yoga" et c'est cette technique que je veux faire revivre, que je renouvelle, car la musique à l'origine était religieuse. Au XIè siècle elle a changé de statut, lorsque les rois, les empereurs, les puissances étrangères (des envahisseurs comme les Perses) ont introduit la musique à la cour. Les concerts de musique sont devenus des démonstrations ; quand vous jouez dans un temple, il n'y a rien à démontrer aux déités, aux dieux car l'énergie sait tout, elle est la connaissance, et les dieux connaissent cette musique, mais si vous jouez devant une cour, il faut impressionner le roi, c'est un être humain, et plaire aux gens de la cour. A ce moment là l'ego remonte à la surface et quand cet élément apparaît, la priorité de la musique n'est plus assurée ; le musicien se laisse entraîner par son ego, le concert devient une démonstration d'énergie : combien de temps pourrai-je jouer ? et avec quelle virtuosité ? C'est là le jeu de l'ego, du mental. Avant cette période la musique était pure, pour la pure célébration de la vie.
Q - Tu utilises le yoga ; y a-t-il une posture du corps adéquate ou plus favorable pour écouter ta musique ?
Je vais décrire ce qui se passe dans chaque posture. Quand on est couché, la plus grande partie du corps est soumise à la gravité. Quand on est assis, le corps est vertical, une petite partie seulement y est soumise, or la gravité crée de l'inertie et diminue notre conscience ; on expérimente la légèreté ou la lourdeur : la légèreté ou la clarté d'esprit vient dans la position assise. Voilà pourquoi je dirai que pour recevoir la musique, c'est la meilleure. Si une personne a des difficultés à rester dans cette position, elle peut s'allonger quelques instants, étendre ses jambes, puis reprendre la position assise ;; ainsi ne perd-t-elle pas tous les effets de la musique. Votre corps veut se reposer ? alors couchez-vous, débarrassez-vous du stress puis revenez à la position assise ; petit à petit nous essayons d'aller au-delà du corps, de toute façon nous ne sommes pas le corps, alors allons de l'autre côté !
Q - Est-il possible de parler de guérison, de cures, de thérapies utilisant votre musique ?
Il y a différentes façons de considérer la maladie. Un guérisseur spirituel dira que vous n'êtes pas en contact avec la nature, que vos énergies sont en désordre, il évoquera certaines énergies qu'il y a lieu de rééquilibrer. Un docteur en médecine vous examinera et son diagnostic sera que tel ou tel organe est défaillant ou ne fonctionne pas. Un "arvêda mastro fire" (sage-maître du feu) vous dira qu'il y a trois sortes d'éléments dans le corps qui, lorsqu'ils sont en équilibre donnent la santé, sinon il vous soignera avec des herbes. Quant à la guérison par le son, le son est une forme d'énergie, il a un effet considérable sur l'état intérieur, sur l'esprit et le corps. Après quelques séances, les gens parviennent à un état de relaxation très profonde, et dans un meilleur contact avec la nature. Dans cet état d'équilibre la guérison est automatique. Le son en dessous de 60 Hertz ou au dessus de 34000 Hertz est inaudible par l'oreille humaine, mais notre système neuronal est tout à fait capable d'absorber toutes les vibrations, celles de notre environnement comme celles des planètes lointaines ; elles sont constamment en contact dans l'espace et constamment cette énergie est transformée dans notre cerveau qui lui, donne des ordres et commande à notre corps. Voilà comment le corps est transformé à son tour. En Inde nous avons une maxime qui dit "Même les serpents dans la verdure verdissent". On devient ce que sont les vibrations. L'énergie du son est toujours présente autour de nous, particulièrement dans les lieux sacrés, dans ceux où de grands compositeurs, de grand écrivains ont créé leurs œuvres car quand la musique s'arrête elle ne disparaît pas, elle n'est jamais perdue ; elle reste dans l'espace et notre corps continue à l'absorber.
Q - Y a-t-il une relation, comme tu l'as dit hier soir, entre la pleine lune ou la lumière et Trimurti ?
Oui, le dernier morceau était un chant de la pleine lune. Cette pièce a été composée par un maître, il y a très longtemps, qui était très inspiré par l'énergie de la lune. En période de pleine lune, nous sommes dans une autre énergie, dans un autre état qu'on dit "lunatique". Cette pièce a sans doute été composée en période de pleine lune, alors que l'auteur était dans cet état. Comme je l'ai dit au début de l'interview, le maître avait entendu le son intérieur et donné à la musique une forme. En rejouant la musique sous cette forme, elle vous permet de refaire l'expérience de cette énergie de la lune. Vous voyez qu'il y a deux façons de parvenir à cette expérience ; vous êtes à l'un ou à l'autre bout d'une table, selon le bout où vous êtes, vous pouvez partir de là pour arriver ici ou partir d'ici pour arriver là ; autrement dit, que la musique vienne de l'intérieur et aille vers l'extérieur ou qu'elle vienne de l'extérieur et pénètre à l'intérieur, il y a toujours une relation et il est important qu'elle soit reconnue. Je trouve que ce morceau est très relié à l'énergie de la lune et je le joue souvent en période de pleine lune ; les gens l'apprécient beaucoup.
Pour parler de Trimurti, c'est un lieu sacré, un lieu de pèlerinage, avec des vibrations intenses ; c'est l'intention des gens qui crée l'énergie ; ceci est un point vital. Dans la tradition Soufi, si l'intention est juste, bonne, elle crée un champ d'énergie unifié. En sanskrit nous avons une expression pour ça, c'est "Sankalpa" ; si des personnes désirent faire quelque chose ensemble, ils se réunissent pour une "Sankalpa". Au cours d'une cérémonie formelle ils s'assoient ensemble, paumes contre terre, et ayant apporté l'eau du Gange, ils prient. "Oh Mère Ganga, sois témoin de la promesse que nous faisons aujourd'hui d'accomplir cette tâche ensemble…". Ils disent leur intention, chacun y travaille de façon à ce qu'il se forme un champ de force, que vous ne pouvez ignorer. Je l'ai senti quand je suis arrivé ici, en passant le portail, j'ai senti ce champ de force, cette énergie ; cela a joué un grand rôle, hier soir, pendant le concert.
Q - Ici et maintenant, quel est ton rêve, ton projet, ton ambition ?
Aller en Grèce, en vacances au bord de la mer… (rires). Mais ce n'est pas un rêve, je suis toujours en vacances, ou que je sois, avec de chers amis, quand je joue du sitar, car si je considérais cela comme un travail, je me fatiguerais… Le travail fatigue, êtes-vous fatigués de respirer ? Vous ne pouvez pas dire "aujourd'hui je suis fatigué, je respirerai demain !" Respirer est inscrit dans notre organisme et si vous êtes en accord avec votre respiration, vous l'êtes avec votre activité.
Cela dit, mon plus grand rêve est de voir une famille humaine unie, vraiment honnêtement ; quand je rencontre des gens, même si je ne parle pas leur langue, mais que nous sommes touts assis ensemble, c'est une sentiment d'unité formidable que je ressens. Voilà mon rêve ; quelles que soient les personnes, d'où qu'elles viennent, de quelque tradition qu'elles soient, elles devraient être capables de se relier à une lignée, à une terre commune, d'exister, de co-exister, de se respecter et de simplement jouir de la présence des uns et des autres.
Roop Verma