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Ecologistes: "plus que 10 à 20 ans" pour sauver la planète
Aujourd'hui, la crise écologique, la coupure du monde naturel aggravée par la civilisation occidentale, se révèle être la cause de dégradations sur le point d'être irréversibles. Voici de nouveaux faits diffusés par l'AFP :
La communauté internationale "n'a plus que 10 ou 20 ans pour agir" et prévenir un changement climatique dévastateur, a mis en garde jeudi un réseau de 340 ONG écologistes, le Réseau action climat (RAC-CAN).
Le RAC inaugurait à Paris une série de manifestations à l'occasion de l'entrée en vigueur, le 16 février, du protocole de Kyoto, un accord international visant une réduction des gaz à effet de serre des pays industriels de 5,2% d'ici à 2012.
"Pour limiter la hausse de la température moyenne mondiale à 2 degrés en 2100 et avoir une marge de sécurité, il faut stabiliser la concentration du CO2 à 400 ppm" (parties par million) contre 379 ppm actuellement, a affirmé au nom du RAC Laetitia de Marez.
"Pour y parvenir nous n'avons plus que 10 à 20 ans pour agir", a-t-elle ajouté.
Selon le RAC, les émissions mondiales doivent atteindre leur maximum en 2020 au plus tard, avant de diminuer ensuite de moitié d'ici à 2050 si l'on veut éviter des impacts dévastateurs.
Selon des scientifiques réunis la semaine dernière à Exeter (Angleterre), une hausse de 1 degré des températures aurait un impact destructeur sur les coraux, et à 2 degrés supplémentaires, la fonte possible du Groënland entraînerait une forte élévation du niveau de la mer.
Dans l'immédiat, l'essentiel de l'effort doit venir des pays industriels, estime le RAC: ils doivent adopter de nouveaux objectifs contraignants à l'échéance de Kyoto (2012), en vue d'abaisser leurs émissions de 30% d'ici à 2020 et 75% d'ici à 2050.
Pour le réseau écologiste, des pays émergents à revenu par tête élevé ou assez élevé comme l'Arabie Saoudite et la Corée du Sud devraient prendre dès 2013 des engagements de réduction.
Les grands pays en développement comme la Chine et l'Inde devraient, avec l'aide financière et technologique du Nord, s'engager dès maintenant dans la production industrielle et énergétique "propre". Ils ne prendraient que progressivement des engagements de maîtrise de leurs émissions.
L'action politique ou militante et la mise en place de modèles économiques et consuméristes viables sont donc indispensables mais seront de toute façon insuffisantes. Les changements structurels ne pourront se réaliser sans une transformation intérieure des individus, source d'une vision renouvelée du rapport de l'homme à la nature. Or, profondément, les paradigmes qui structurent nos mentalités puisent dans le fond des traditions spirituelles. C'est pourquoi leur rôle est primordial. D'une part pour mettre à jour les origines et les causes du désastre et contribuer à la prise de conscience, et d'autre part pour donner accès à l'immense patrimoine des traditions et des cultures de l'humanité dont la sagesse a su, jusqu'à récemment, intégrer l'humain, le cosmique et le divin dans une économie respectueuse de la nature.
Source : fr.news.yahoo.com/050210/202/49nld.html