Les dossiers d'actualité de Meditationfrance
Il n’y a rien d’ésotérique dans l’existence.
L'existence est nue, toute nue ; rien n'est caché.
par Osho
Question de Sef Kicken: "A quoi servent les enseignements ésotériques et les connaissances spirituelles ? Comment puis-je savoir si ils sont vrais ou non ?"
Sef Kicken, les enseignements ésotériques sont réservés aux imbéciles. Les imbéciles s’intéressent beaucoup à tout ce qu’ils ne peuvent pas comprendre. L’idée du mental stupide est que tout ce qu’il ne peut comprendre doit être très mystérieux, doit être très supérieur, doit appartenir à des plans supérieurs.
Une personne vraiment religieuse n’a rien à voir avec les absurdités ésotériques – avec la théosophie, avec l’anthroposophie et avec tant de Lobsang Rampas… et toutes sortes d’absurdités qui continuent à être écrites. Cela doit répondre aux besoins de certaines personnes. Tout comme certaines personnes aiment les romans policiers, d'autres s’intéressent aux connaissances ésotériques.
Il n’y a rien d’ésotérique dans l’existence. L'existence est nue, toute nue ; rien n'est caché.
Un jour, on a demandé à Bouddha : "Avez-vous tout dit, ou y a-t-il quelque chose d'ésotérique que vous n'avez pas dit ?"
Bouddha a montré sa main – une main ouverte – et il a dit : "Je suis comme une main ouverte, pas comme un poing."
Et l’existence est aussi ainsi – comme une main ouverte, pas comme un poing. Elle ne cache rien ; tout est là, autour de vous. Dieu déborde… et vous réfléchissez à des choses ésotériques – sept dimensions ou dix-sept, sept enfers et sept paradis. Et plus le système est complexe, plus il est attrayant.
La théosophie est plus ou moins un non-sens, mais elle a attiré des milliers de personnes à travers le monde. C’est devenu un grand mouvement mondial. On parlait de maîtres cachés, de guides, astraux, éthérés…. Et dans la chambre de Madame Blavatsky, des lettres tombaient du plafond – des lettres de maîtres cachés qui vivent dans l’Himalaya. Plus tard, on a découvert qu'un homme se cachait là, sur le toit, et qu'il laissait tomber ces lettres. L'homme lui-même a avoué devant le tribunal que "tout mon travail consistait qu'à chaque fois que la séance des théosophes avait lieu et qu'ils attendaient les yeux fermés et priaient pour que des maîtres, des maîtres cachés, les guident, j'avais des instructions de Madame Blavatsky pour me dire quelle lettre je devais laisser tomber." Ces lettres ont été écrites par Madame Blavatsky. Elles furent ensuite examinées par des experts et il fut prouvé qu'elles avaient été écrites par Blavatsky elle-même. Mais elle a trompé les gens pendant des années.
Vous me demandez : "À quoi servent les enseignements ésotériques et la connaissance spirituelle ?"
Juste à répondre aux demandes des imbéciles, c'est son utilité. Et il n’y a aucune connaissance spirituelle.
La spiritualité est une expérience, pas une connaissance. Vous ne pouvez pas la réduire à de la connaissance ; c'est toujours une réalisation, jamais de la connaissance. C'est une réalisation qui ne peut pas être mise dans des mots. Vous ne pouvez pas la présenter par des théories, par des systèmes de pensée ; c'est impossible. Et ceux qui essaient de le faire ne savent rien… c’est ainsi qu’ils peuvent le faire. C'est un phénomène étrange : ceux qui savent ne tentent jamais de réduire leur savoir à la connaissance ; et ceux qui ne le savent pas, ils sont absolument libres. Ils peuvent créer n’importe quelle connaissance qui est leur invention.
Toute connaissance spirituelle est une invention du mental. La véritable connaissance spirituelle ne se produit que lorsque le mental est abandonné, lorsque vous êtes dans un état de non-mental.
Et vous me demandez : "Comment puis-je savoir si elles sont vraies ou fausses ?"
Pourquoi devriez-vous vous inquiéter ? Essayez plutôt de découvrir qui vous êtes. C’est la seule vraie question religieuse, la seule quête : "Qui suis-je ?" C'est assez; aucune autre question n’est significative. Évitez tout autre jargon – spirituel, religieux, théologique, ésotérique. Évitez tout jargon. Tenez-vous-en à une quête simple : "Qui suis-je ?" C'est assez. Si vous vous connaissez, vous avez tout connu ; si vous ne vous connaissez pas vous-même, vous savez peut-être tout dans le monde, mais cela ne sert à rien. C’est un fardeau et un esclavage inutile.
Clarence et Lulu étaient assis sur une terrasse dans le Kentucky par une chaude soirée d'été, en se tenant la main.
Lulu s'est tournée vers Clarence et lui a dit: "Clarence, dis quelque chose de doux et pâteux."
Et Clarence, embarrassé, s'est tourné vers Lulu et a dit : "Ah, merde !"
C’est ça la connaissance ésotérique – douce et pâteuse !
Osho, Le Dhammapada : La Voie du Bouddha, Vol 8, Ch 10, Q 2
Traduit de l'anglais par meditationfrance