Comment Osho est arrivé dans ma vie?
Ma rencontre avec la vision d'Osho par Atmo Khirad
A l'âge de 7 ans, j'étais en Inde avec mes parents dans le fameux ashram d'Osho (connu alors sous le nom de Bhagwan Shree Rajneesh). Mes parents étaient des français expatriés, nous habitions en Afghanistan, et nous sommes allés en 1979 en Inde pendant les vacances. Plusieurs de mes oncles étaient déjà venus de France, intéressés par la méditation. Il me reste de ce séjour à l'ashram quelques vagues souvenirs d'enfant : Tout le monde était en orange, la plupart des gens méditaient ou faisaient des groupes de thérapie. Il y avait un sentiment de liberté, beaucoup de jeunes hippies et de voyageurs et chercheurs occidentaux s'y trouvaient. Osho était encore très accessible, il y avait seulement une petite centaine de personnes qui assistaient à ses discours cet été là, Je me rappelle regarder cet homme qui me semblait un grand-père avec sa longue barbe…et j'étais impressionné par l'atmosphère de ces rencontres.
C'était encore l'Inde traditionnelle, très peu développée…et mon vrai soucis à moi était de me protéger des moustiques, de ne pas me perdre dans les rues de l'Inde et de trouver à manger sans trop de piment!
Les années suivantes, nous sommes allées vivre aux Emirats Arabes Unis puis en Tunisie. Je vais rencontrer pendant les grandes vacances autour de Grenoble des sannyas (le terme utilisé pour les « disciples d'Osho ») puisqu'il y en avait plusieurs dans ma famille: ils avaient des drôles de tuniques, un mala, je les voyais comme des gens sympathiques, rieurs, et en même temps « communautaires » et en décalage avec à la société.
Ma vraie rencontre avec Osho se fera en 1994, lorsque je commence à m'intéresser à la spiritualité. Cette année là, j'ai 21 ans, je finis ma maitrise d'économie internationale à l'université de Grenoble.
Plus je comprenais l'économie mondiale, moins je pensais qu'il était possible de faire quoi que ce soit au niveau politique ou structurel. Et surtout, il y avait tellement d'hypocrisie et de débats stériles…j'étais vraiment désillusionné.
J'avais traversé aussi un chagrin d'amour qui m'avait bien remué… Quel était ce malaise intérieur, ce manque fréquent que je ressentais ?
Je découvre dans la bibliothèque de mes parents des auteurs spirituels comme Jiddu Krishnamurti, Arnaud Desjardins et Osho, le style et le contenu de ces ouvrages est très différent des livres d'économie ou de sociologie. Cette fois ils parlent à l'être humain, ils me parlent ! Ils disent en gros la même chose : « Le monde ne peut pas changer par la politique. On peut changer que soi-même et si beaucoup de personnes changent, alors peut-être que le monde évoluera ».
Je me rappelle aussi du livre des secrets d'Osho dans lequel il explique qu'un philosophe peut écrire un livre ou un traité sur l'amour sans jamais avoir expérimenté l'Amour… cela m'avait marqué !
Je commence à méditer dans mon salon sans même savoir ce dont il s'agit vraiment, personne ne m'a appris la méditation…je m'assois, je vais à l'intérieur pendant des heures, c'est comme un besoin intense. Le livre Le Guerrier pacifique de Dan Milman me passionne, un ami qui pratique le Hatha yoga m'encourage sur la voie spirituelle.
Un jour, allongé dans mon salon, avec le sentiment profond que je n'ai rien à attendre de la vie, soudainement, je vais ressentir une lumière traverser tout mon corps. C'est tellement fort, comme un éclair, j'ouvre les yeux, je me lève, je regarde la caserne grise qui était en face de mon balcon et tout me parait beau...j'ai l'impression de ne plus être la même personne….je descends dans la rue vérifier ces sensations, je constate que je marche lentement, je regarde les passants, la nature, la ville avec gratitude et une forte présence.
Désormais, je suis convaincu que certains enseignants spirituels ont trouvé quelque chose et Osho est celui qui me touche le plus profondément à travers ses livres et vidéos.
Son message me parait si moderne, si attirant ! Je décide alors de partir en Inde en juillet 1994, à la « commune internationale d'Osho » pour expérimenter par moi-même.
Je sais déjà que Osho, « l'homme », est mort en 1990 mais on me dit que le centre est encore très vivant, que c'est un lieu où on peut grandir en conscience, se transformer.
Quand j'arrive dans le centre de méditation à Pune, je suis immédiatement touché par le campus qui est magnifique ; la végétation est tropicale, les infrastructures sont modernes (le lieu est dirigé par des occidentaux et des indiens). Je suis surpris de voir tant de belles personnes du monde entier réunit dans un même lieu. D'où viennent ces regards lumineux, ces sourires aimants et cette grâce ?
L'atmosphère est vraiment incroyable, le silence de la méditation est contagieux…j'avais aimé les livres d'Osho et là je n'étais pas déçu, ce centre international de méditation était une sorte de paradis sur terre !
Même si mon mental est toujours là et que j'aurai quelques hésitations et doutes…rapidement, je m'inscris à une Mystic crose (un séminaire de 3 semaines sur le rire, les pleurs et le silence crée par Osho). La Mystic rose permet un nettoyage en profondeur des émotions et le dernier jour, le JE lâche prise. J'ai le sentiment que tout ce que j'ai connu jusqu'à présent ne sera plus jamais pareil. « Je prends sannyas » dans la foulée (le même jour que mon seul ami français rencontré au « welcome tour »). C'est surtout une manière de me dire à moi-même « oui, je veux intégrer la méditation dans ma vie de tous les jours ».
Mon nom sannyas m'est donné : « Atmo Khirad » ce qui signifie en ourdou « l'intelligence est à l'intérieure ». Je me dis que c'est un sacré clin d'œil à mes études d'économie internationale !
Ma rencontre avec Osho est donc une rencontre avec la vision d'Osho.
Je pratique les méditations actives, je fais des groupes de thérapie pour débloquer certains choses, je rencontre des sannyas/méditants de longue date avec qui je peux partager et grandir, je ressens cela comme une chance unique !
Chaque soir, même encore aujourd'hui, il y a dans le centre, une méditation où on danse et on regarde ensuite un discours d'Osho en anglais diffusé sur grand écran.
J'adore l'écouter, ses discours m'inspirent…il a une vision radicalement nouvelle de la spiritualité.
« Mon Approche est une discontinuité, une rupture par rapport au passé. Je vous enseigne d'abord de vivre comme un Zorba *et c'est seulement ensuite, à partir de cette fondation que peut s'élever le temple de votre bouddhéité. De cette manière, nous réunissons le monde extérieur et le monde intérieur, c'est une unité. L'extérieur vous appartient autant que le monde de l'intérieur. »
(*Osho se réfère souvent à Zorba le grecque, symbole du bon-vivant, personnage du roman du même nom de Nikos Kazantzakis qui était une ode communicative au bonheur et à la passion de la vie)
Site mondial sur Osho : www.osho.com