Comment Osho est arrivé dans ma vie?
Comment j'ai rencontré OSHO par Dhyan Manish
J'étais déjà un guérisseur quand un jour deux personnes habillées en rouge sont venues demander un soin et m'ont posé quelques questions sur mon travail, comment je travaillais, qu'elle était ma vision de la vie et après cette rencontre, beaucoup d'autres personnes habillées de rouge sont venues me voir et m'ont expliqué que leur Maitre s'appelait Bhagwan Shree Rajneesh, qu'il était indien et que nous avions une vision identique.
Cela ne m'interpellait pas beaucoup, un Maître qu'est-ce que c'est qu'un Maître ?
Plus tard, ils ont eu la bonne idée de m'inviter à Poona pour que j'offre des soins à leurs amis. L'idée de rencontrer un Maître n'était pas ma tasse de thé (ou de chaï) mais j'y suis allé comme un bon professionnel, c'est mon métier et je le pratique là ou les clients me demandent.
Lorsque je suis arrivé à Poona, pour moi c'était un autre monde, j'avais l'impression que tous ces sannyasins étaient des moines expérimentés. Mon ami Udish qui était mon guide et mon traducteur me dit : « Si tu veux nous allons au discours du Maître ce soir. », malgré ma fatigue du voyage j'ai bien sûr accepté, nous avons fait tous les préparatifs pour rentrer dans l'ashram et nous sommes rentrés dans le Buddha Hall pour attendre l'arrivée du Maître. Je me suis assis sur un coussin, tout le monde autour de moi était dans des émotions très fortes, je ne comprenais pas pourquoi certains pleuraient, étaient en extase, d'autres très silencieux, très à l'intérieur. J'ai fermé les yeux et j'ai somnolé en attendant...
Les yeux fermés j'ai soudain senti une étrange sensation d'un regard sur moi, je n'avais pas encore ouvert les yeux et ce regard est devenu de plus en plus profond jusqu'à ce que j'ouvre les yeux pour voir qui me regardait. Quel fut mon étonnement, ces yeux étaient à un mètre de moi et lui à une dizaine de mètre. Mon corps tremblait, des sensations dans tout le corps de chaleur, de froid, je ne comprenais pas ce qui m'arrivait et mes yeux ont commencés à offrir des larmes sans aucune raison apparente, mais je sentais que mon cœur était ouvert, une joie incompréhensible m'habitait, j'avais l'impression que cet homme ne regardait que moi, je sais pourtant que tout le monde avait la même impression d'être regardé dans leur individualité, c'était la première fois que quelqu'un me regardait ainsi, c'était la première fois que je me sentais reconnu et reçu de cette façon. Je n'ai jamais eu de père et je pense que c'est comme cela qu'un père devrait regarder son enfant, dans une partie de moi, je l'ai reconnu et accepté comme étant mon père.
Le lendemain je commence les sessions individuelles de guérison dans une maison qui s'appelle la white house, dans cette maison beaucoup de sannyasins y vivent et je suis très vite bien accueilli avec un carnet de rendez-vous bien rempli. Tous les matins et tous les soirs on m'emmène au discours de Bhagwan, malheureusement ou heureusement je ne comprends pas l'anglais mais je l'écoute avec beaucoup d'intérêt, c'est les plus beaux moments de ma journée, j'écoute simplement sa voix, pour moi c'est comme une musique, une chanson en anglais. Cela me permet de rentrer profondément dans ma méditation, sans analyser et vouloir comprendre les mots. Le son qui émane de son langage touche directement mon cœur, mon être, mon intérieur, mon esprit et je suis dans une plénitude incroyable, un bonheur immense. Après chaque discours, mes amis m'en font un résumé rapide et surtout les blagues que je trouve certainement le moment le plus important de la traduction.
Quelques jours plus tard, le 28 février 1988 (pour mon anniversaire) dans un discours Bhagwan parle d'un certain french healer qui est venu à l'ashram pour le guérir. Ces paroles étaient : «Guérisseur, guérit toi toi-même, ne viens pas gêner mes gens, méfiez-vous des guérisseurs car il y a beaucoup de charlatans, tu ne connais pas la méditation ... »
Malgré mon « non anglophone » je sais qu'il me parle, mon corps tremble de partout, je suis en sueur avec des frissons, surtout quand ses disciples rient, je sens très fortement que beaucoup utilise les paroles de bhagwan pour se sentir supérieur d'un français qui ne parle pas anglais, qui n'est pas sannyasin, et en plus d'un guérisseur. Ses paroles sont très tranchantes, très ironiques mais mon cœur est touché par son amour, mon ego est en purée, mon mental dissolu, je ne sais plus qui je suis, je sais même plus si j'ai un corps, si j'existe et mon cœur est encore plus ouvert. Le soir avec mes amis, après « synchronicité avec le maître »avec Kavisha, je décide de devenir sannyasin et Bhagwan devient mon Maître. Pendant trois jours, plus de discours oral et le 3/03/1988 je deviens sannyasin mon nouveau nom sera : Swami Dhyan Manish et le même soir mon Maître parle une nouvelle fois de ce french healer « Il y a quelque jour j'ai parlé de ce guérisseur français, parce que je l'ai critiqué, vous l'avez critiqué, vous êtes des perroquets, des imbéciles, si j'ai parlé des guérisseurs c'est pour vous faire comprendre que 99 % de ces guérisseurs sont des charlatans, le 1 % de véritable guérisseur se reconnaitra, il n'a pas quitté l'ashram et en plus il est devenu sannyasin cela montre l'authenticité de la personne ... utilisez l'énergie de ce nouveau sannyasin ... et je vais organiser pour qu'il ait son département guérison à l'ashram. »
Je me suis senti reconnu comme guérisseur authentique comme un sannyasin à part entière et un homme exactement comme un père doit reconnaître son fils. C'est comme cela qu'un père comme un Maître reconnait son disciple.
Depuis le premier jour, il n'a jamais quitté mon être, il est présent en moi-même si son corps n'est plus, son énergie, sa présence ne m'ont jamais déçues et m'accompagne dans ma vie, dans mon travail et dans mon cœur.
Manish